La société civile israélienne prévoit une grève et une manifestation après la mort de six otages à Gaza

La société civile israélienne prévoit une grève et une manifestation après la mort de six otages à Gaza
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La centrale syndicale israélienne, la Histadrout, a décrété ce dimanche 1er septembre une « grève générale » pour lundi, tandis que le Forum des familles d’otages et de personnes disparues a appelé à une manifestation pour pousser Benjamin Netanyahu à parvenir à un accord pour la libération des otages détenus à Gaza.

Choc et colère en Israël après la découverte des corps de six otages dans un tunnel de la bande de Gaza. Le puissant syndicat israélien, la Histadrout, a décrété une « grève générale » pour lundi 2 septembre afin de forcer le gouvernement de Benjamin Netanyahu à trouver un accord pour la libération de la centaine d’otages toujours détenus par le Hamas à Gaza.

“Il faut mettre un terme à cet abandon d’otages (…) Demain à 6 heures du matin (5 heures du matin heure de Paris), toute l’économie israélienne sera en grève générale”, a déclaré dimanche le chef de la Histadrout, Arnon Bar-David, lors d’une conférence de presse.

« À 8 heures, l’aéroport sera fermé, les décollages et les atterrissages cesseront », a ajouté un communiqué de la Histadrout. La chaîne de cinéma Lev a annoncé qu’elle fermerait ses salles en « soutien » aux familles des otages. Plusieurs chaînes de restaurants ont également annoncé qu’elles fermeraient leurs portes ce dimanche soir.

« Tu les as abandonnés ! »

Le Forum des familles d’otages et de personnes disparues, également connu sous le nom de « Bring Them Home Now », a appelé la société israélienne à manifester le dimanche 1er septembre.

« Vous les avez abandonnés ! Leur sang est sur vos mains. Vous auriez pu les sauver, ils étaient vivants. En votant contre l’accord, vous avez scellé leur sort ! » écrit le Forum des familles d’otages et de disparus sur X.

« Nous ne resterons plus les bras croisés ! Nous ne permettrons pas que davantage d’otages paient le prix de l’abandon ! » a-t-il ajouté.

L’association appelle donc à un rassemblement à partir de 19h heure locale (18h heure de Paris) à Tel-Aviv pour réclamer “un blocus total du pays et un accord pour la libération des otages”. “Cela fait onze mois que (les) otages sont négligés”, insiste le collectif.

Des milliers de personnes manifestent déjà à Jérusalem et sont descendues dans la rue en « soutien aux familles des otages », a indiqué le Forum des familles d’otages et de disparus.

« Il faut parvenir à un accord »

Le leader de l’opposition Yair Lapid a également appelé la Histadrout, les municipalités et les employeurs à se lancer dans une « grève générale » sur sa page Facebook.

“Ils étaient vivants”, a ajouté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, “et son cabinet de la mort a décidé de ne pas les sauver. Il y a encore des otages vivants, nous pouvons encore parvenir à un accord”, a ajouté Yaïr Lapid.

Le leader de l’opposition faisait référence à un vote du cabinet jeudi approuvant une condition israélienne posée comme condition préalable à un accord que le Hamas et l’Egypte rejettent catégoriquement.

« Il faut trouver un accord, c’est le plus important », a insisté dimanche Arnon Bar-David, déplorant que la situation « n’avance pas à cause de considérations politiques. Et c’est inacceptable ».

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a appelé à « une réunion immédiate du cabinet pour annuler cette décision », en référence au vote du cabinet de jeudi dernier.

« Il est trop tard pour les otages qui ont été tués de sang-froid, il faut ramener les otages qui sont encore aux mains du Hamas », a-t-il poursuivi.

Lors des attaques sans précédent menées par le Hamas en Israël le 7 octobre, 251 personnes ont été enlevées et emmenées en territoire palestinien. 97 sont toujours détenues à Gaza, dont 33 déclarées mortes par l’armée.

Juliette Brossault avec l’AFP

 
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