Agrumes. Voici une mesure de l’Union européenne qui risque de provoquer des remous dans l’industrie marocaine

Agrumes. Voici une mesure de l’Union européenne qui risque de provoquer des remous dans l’industrie marocaine
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Initialement appliquée exclusivement aux agrumes sud-africains depuis 2022 après la pression des producteurs européens, l’Union européenne (UE) envisage d’étendre l’obligation de traitement par le froid à tous les agrumes importés présentant un risque phytosanitaire. Si une telle proposition est validée par l’UE, la mesure concernera désormais tous les autres fournisseurs parmi lesquels figurent également le Maroc, l’Egypte et Israël.

La Commission européenne est ouverte, pour la première fois, à la possibilité d’exiger un traitement par le froid pour tous les agrumes importés présentant un risque de parasites, une mesure réclamée depuis longtemps par le secteur agricole valencien pour prévenir l’entrée de maladies et garantir la réciprocité dans les affaires. Cette disposition, initialement appliquée en 2022 exclusivement aux oranges d’Afrique du Sud suite à la pression des producteurs européens suite à la détection de fruits atteints par la teigne de la cire, pourrait désormais être étendue aux mandarines et aux pamplemousses, ainsi qu’aux importations en provenance d’autres pays comme le Maroc, l’Egypte. , Israël et le Zimbabwe. Pour rappel, cette mesure phytosanitaire impose que les agrumes soient soumis à une température comprise entre 0° et -1°C pendant une durée de 16 à 25 jours avant leur importation.

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Janusz Wojciechowski, commissaire européen à l’Agriculture, a communiqué cette potentielle expansion à Carlos Mazón, président de la Generalitat Valenciana, lors d’une vidéoconférence, selon un communiqué de cette organisation professionnelle espagnole. Selon le responsable, la question sera abordée lors de la session plénière de la Commission européenne qui se tiendra du 22 au 25 avril et la décision finale dépendra de la nouvelle Commission européenne qui sera mise en place après les élections européennes de 9 juin.

Les organisations agricoles espagnoles ont salué la notification de l’éventuelle application de ce protocole phytosanitaire. Selon ces syndicats agricoles, outre la protection de la production locale, la nécessité de rendre obligatoire ce traitement par le froid pour tous les agrumes importés est évidente compte tenu des récentes interceptions de fruits atteints par la teigne de la cire en provenance du Maroc, du Zimbabwe et d’Israël. A leurs yeux, l’application de ce protocole sur les agrumes sud-africains aura démontré son efficacité.

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L’année dernière, l’Association sud-africaine des producteurs d’agrumes a estimé que le respect de ces réglementations européennes pourrait entraîner une perte pouvant atteindre 27 millions de dollars pour l’industrie sud-africaine des agrumes. seule catégorie d’oranges. Selon ces producteurs d’agrumes sud-africains, un investissement de 75 millions de dollars en capacités et technologies de stockage serait également nécessaire pour s’adapter à ladite mesure. C’est dire que si cette proposition est validée, elle ne manquera pas de faire sensation auprès des exportateurs marocains d’agrumes.

L’Union européenne et la Russie sont les principaux consommateurs d’agrumes marocains. Selon le dernier rapport du ministère espagnol de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, le Maroc est le premier fournisseur non européen de petits agrumes de l’UE, avec 109 822 tonnes importées. Il est suivi par Israël (58 663 tonnes, -4,5%) et l’Afrique du Sud (57 603 tonnes, + 15,1%). Et pour exporter ses agrumes vers l’UE, les opérateurs marocains s’appuient sur l’approche systémique garantissant l’absence de FCM (espèces de lépidoptères) également grâce au traitement par le froid.

 
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