Festival de Jazz à La Villette
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Issu d’une famille d’artistes, bercé par la soul et le raggae, le pionnier britannique de l’acid jazz aux huit albums fait bouger la scène indie depuis près de quarante ans. Il sera en concert samedi au festival Jazz à La Villette.
Il n’y a rien de tel… Omar ne pensait pas avoir si bien fait en sortant ce titre emblématique d’une nouvelle vague anglaise qui déferlait sur l’Europe en 1990. Dans ce flot de combos mêlant sur l’autel des influences house aux confins du jazz et des réminiscences funk downtempo si vite baptisées acid jazz, le natif du sud de Londres représentera la voix soul, portée par ce morceau qui a tout du classique. De ce mouvement éphémère qui eut peu de jazz et vraiment rien d’acid, surgiront quelques noms qui apparaissent aussi vite qu’ils disparaissent, les Young Disciples en tête, tandis que Galliano, groupe phare, fait l’objet d’une résurrection tardive cet été. Celui qui s’appelle Omar ne s’est jamais arrêté, mais sa carrière, qui approche de sa quatrième décennie, est toujours marquée par ses débuts tonitruants. Il jouera au Périphérique ce samedi, à Paris, dans le cadre de Jazz à La Villette.
Trente-quatre ans et une flopée de singles plus tard, cette sérénade de style Motown qui l’a fait flirter avec le sommet des charts pop reste son succès le plus durable sur les plateformes. « Dois-je regretter d’avoir eu ce plus gros succès avec mon premier album ? Non, car cela ne m’a pas empêché d’explorer de nombreux styles de musique par la suite, ce qui a toujours été le moteur de ma carrière, même si certains vous demandent de reproduire la même recette. Ce n’est pas mon truc ! Je ne pense pas que les gens aient vraiment besoin de ce qu’ils connaissent déjà. Et