“Pablo Escobar” ne peut pas être une marque déposée dans l’Union européenne, a statué mercredi un tribunal, rejetant une entreprise portoricaine qui souhaitait utiliser le nom du célèbre trafiquant de drogue colombien décédé en 1993 pour vendre divers produits et services dans l’UE. .
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Le Tribunal de l’Union européenne a donné raison à l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) qui avait refusé l’enregistrement de cette marque jugée « contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs ».
La société Escobar, établie sur le territoire américain de Porto Rico et qui souhaitait utiliser la marque « Pablo Escobar » dans l’UE, avait alors contesté la décision de l’EUIPO en justice.
Le tribunal établi à Luxembourg a expliqué en substance que cette agence européenne avait correctement justifié son refus, fondé notamment sur la perception négative du nom Escobar par le public espagnol, celui qui en Europe est le plus susceptible de le connaître.
Pablo Escobar, fondateur et patron du cartel de Medellín, tué par la police en 1993 dans cette ville colombienne, est « publiquement perçu, en Espagne, comme un symbole du crime organisé, responsable de nombreux crimes », a relevé le tribunal.
Ainsi, l’EUIPO a eu raison de considérer que les Espagnols, et par extension tous les consommateurs européens, risquaient d’associer davantage son nom à ces « crimes et souffrances » résultant du trafic de drogue « plutôt qu’à ses éventuelles bonnes actions en faveur des pauvres en Colombie ». », comme l’ont défendu les promoteurs de la marque.
La demande d’enregistrement du « signe verbal » de Pablo Escobar par la société Escobar Inc. remonte à 2021. La société avait contesté le refus de l’EUIPO, y voyant une violation du droit à la présomption d’innocence du trafiquant de drogue colombien (jamais condamné). dans le cadre d’une procédure pénale).
Le tribunal de l’UE n’a pas précisé mercredi ce que comprenait la « large gamme de produits et services » proposés par cette société.
