Le chef dissident des Farc quitte les négociations de paix

Le chef dissident des Farc quitte les négociations de paix
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Le chef dissident des Farc abandonne les pourparlers de paix

Publié aujourd’hui à 1h03 Mis à jour il y a 9 minutes

Le chef de la principale dissidence des Farc a abandonné les négociations de paix avec le gouvernement colombien, a annoncé mardi le négociateur chargé des discussions avec ce groupe, désormais ouvertement divisé entre partisans et opposants à la poursuite du dialogue.

Le chef de l’État-major central (EMC), connu sous le surnom d’Ivan “Mordisco” (la morsure), “n’est plus à la table des négociations (…), nous ne savons pas où il se trouve”, a déclaré le négociateur Camilo Gonzalez. la presse.

Le gouvernement est en pourparlers depuis octobre 2023 avec l’EMC, principale faction de dissidents qui n’a jamais accepté l’accord de paix historique signé en 2016 avec la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).

Suspension de la trêve

Ces négociations traversent une crise depuis que le président Gustavo Petro a ordonné le 17 mars la suspension de la trêve militaire dans trois départements du sud-ouest, après des violations répétées de cette même trêve par l’EMC, accusé d’en avoir profité. pour accroître son influence territoriale et continuer à recruter. Petro a alors qualifié « Mordisco » de « gangster », de « trafiquant de drogue déguisé en révolutionnaire » et a ordonné sa capture.

Des combats et des incidents réguliers ont eu lieu depuis, notamment dans les départements du Cauca et du Valle du Cauca, où l’armée affirme mener depuis plusieurs semaines des opérations offensives contre l’EMC.

Ces dernières semaines ont également été marquées par l’émergence de divisions entre différents « fronts » de l’EMC, voire d’un net clivage entre partisans et opposants au dialogue avec le gouvernement. Les représentants des « fronts » réputés les plus durs de la CEM, notamment ceux du Cauca et d’Arauca (nord-est), n’ont pas participé au dernier round de discussions le 5 avril.

« Problème interne »

Dans une interview accordée le 12 avril à un hebdomadaire local, Andrey Avendano, autrefois l’un des principaux négociateurs du CEM, a reconnu « un problème interne concernant la manière de voir et d’interpréter » la situation politique actuelle du pays. « Il y a une grande division ici », a-t-il déclaré.

Les négociations avec l’aile Mordisco “sont actuellement gelées” mais elles se poursuivent avec les partisans du dialogue qui représentent près de 50% des effectifs d’EMC, notamment avec Andrey Avendano, qui commande une région du nord-est, a expliqué mardi le négociateur du gouvernement.

“Nous n’avons qu’un seul processus (avec l’EMC), des négociations sont en cours, avec ceux qui respectent le cessez-le-feu et tous les protocoles et accords signés”, a relevé Camilo Gonzalez, jugeant que “Pour l’instant, la priorité était de renforcer ces accords avec ceux qui restent.

“Armée révolutionnaire”

Lundi, Ivan « Mordisco » est apparu dans une vidéo pour avertir le gouvernement que l’avenir des négociations dépendait de la reprise de la trêve. Il a également affirmé que les communautés indigènes rejoignaient de leur plein gré son « armée révolutionnaire », alors que l’EMC avait tué un leader communautaire début mars et que les relations avec les indigènes Nasa, dans le Sud-Ouest, étaient depuis particulièrement difficiles. tendu.

Notoirement impliqué dans le trafic de drogue, l’exploitation minière illégale et d’autres activités criminelles, l’EMC compte plus de 3 500 hommes, selon les renseignements militaires colombiens.

Selon Jorge Mantilla, expert des conflits armés interrogé par l’AFP, les négociations auront désormais un caractère régional ou plus « territorialisé ».

Alias ​​« Calarca », l’un des commandants les plus puissants de l’EMC, continue de participer aux discussions, aux côtés d’Andrey Avendano, même s’il a récemment assuré que son groupe poserait des conditions « inébranlables » pour la signature d’un accord de paix. comme le refus de remettre les armes ou de se soumettre à une justice spéciale.

« Paix totale »

« Le cessez-le-feu et la table des négociations sont liés. Si l’un est brisé, l’autre l’est aussi”, a commenté mardi à l’AFP un autre commandant des Farc, “Gafas”, partisan de la ligne de Mordisco. “En rompant le cessez-le-feu dans trois départements, c’est le gouvernement qui a rompu les négociations, et non Ivan Mordisco”, a jugé ce leader politique du Front Carlos Patino, dans le Cauca.

Élu en 2022 premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, Gustavo Petro tente de mener une politique ambitieuse de « paix totale » et de mettre définitivement un terme aux violences qui déchirent son pays depuis plus de la moitié. un siècle.

Des discussions sont en cours avec l’ELN guévariste, autre faction dissidente des Farc, des paramilitaires, des trafiquants de drogue et des groupes criminels. Ces négociations sont vivement critiquées par l’opposition conservatrice.

AFP

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