Les dirigeants haïtiens ouvrent la voie à un conseil de transition, chargé de rétablir l’ordre dans le pays

Les dirigeants haïtiens ouvrent la voie à un conseil de transition, chargé de rétablir l’ordre dans le pays
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Dimanche soir, les futurs membres du conseil ont envoyé l’accord politique et le décret d’entrée en vigueur à la Communauté des Caraïbes (Caricom), a indiqué à l’AFP un responsable politique. L’autorité régionale devra transmettre ces documents au gouvernement sortant d’Ariel Henry pour confirmer l’investiture du conseil au Journal officiel.

Sa première tâche sera de choisir un Premier ministre qui, avec le conseil, nommera un gouvernement pour conduire le pays vers « des élections démocratiques, libres et crédibles », selon l’accord. Aucun des membres du conseil ou du gouvernement ne pourra se présenter à ces élections.

Des négociations retardées

Supervisées par la Caricom, les négociations ont été retardées en raison de désaccords entre les acteurs chargés de désigner le prochain premier ministre et de doutes sur la légalité même d’une telle instance. L’organe de transition établit trois priorités : « la sécurité, les réformes constitutionnelles et institutionnelles et les élections ».

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L’accord politique annonce ainsi la création d’un conseil national de sécurité formé d’experts qui superviseront les accords relatifs à l’assistance internationale à la sécurité, notamment l’envoi d’une mission soutenue par l’ONU.

Ce nouveau conseil veut s’installer au Palais National, au centre de la capitale Port-au-Prince, attaquée à plusieurs reprises ces dernières semaines par des gangs. Plusieurs coups de feu ont retenti lundi dans le quartier, ont indiqué des habitants à l’AFP, et des unités spéciales de la police ont été déployées.

Plus de président depuis 2021

Haïti est sans président depuis l’assassinat de Jovenel Moïse en 2021 et n’a plus de parlement fonctionnel. Les dernières élections ont eu lieu en 2016. Fin février, de puissants gangs haïtiens, qui contrôlent plus de 80 % de la capitale et des routes cruciales, ont uni leurs forces pour attaquer les commissariats de police, les prisons, l’aéroport et le port pour tenter d’évincer Ariel Henry. .

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Il est empêché de rentrer dans son pays depuis son voyage officiel au Kenya, où il s’est rendu pour assurer la participation de Nairobi à la mission internationale de sécurité en Haïti soutenue par les Nations Unies. La population est confrontée à une grave crise humanitaire, avec des pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres biens de première nécessité.

 
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