Emmanuel Macron assume ses déclarations de 2021, lorsqu’il reconnaissait les « responsabilités » de la France

Emmanuel Macron assume ses déclarations de 2021, lorsqu’il reconnaissait les « responsabilités » de la France
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Commémorations du 30ème anniversaire du génocide

Emmanuel Macron estime que la France “aurait pu arrêter le génocide” de 1994 au Rwanda “avec ses alliés occidentaux et africains”, mais “n’en avait pas la volonté”, a rapporté jeudi l’Elysée. Des propos alors interprétés comme une étape supplémentaire dans la reconnaissance des responsabilités de la France dans le génocide, mais dont le chef de l’Etat n’a pas fait usage dimanche.

La communauté internationale « nous a tous laissé tomber » lors du génocide des Tutsi, a déclaré dimanche Paul Kagame. « Notre voyage a été long et difficile. Le Rwanda a été complètement humilié par l’ampleur de notre perte », a poursuivi le président rwandais qui, en juillet 1994, à la tête du Front patriotique rwandais (FPR), a mis fin aux massacres.

Invité aux commémorations du 30e anniversaire du génocide à Kigali, Emmanuel Macron est représenté par son ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné et le secrétaire d’État à la Mer Hervé Berville, né au Rwanda.

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« Responsabilités lourdes et écrasantes » de la France

Dans sa vidéo, le président français souhaite continuer à « avancer ensemble, main dans la main » avec le Rwanda, un partenariat qui ne pourra se construire que « lorsque le passé sera regardé en face et accepté ». “Il faut que le passé soit nommé, le passé doit continuer à être analysé, étudié par nos historiens dans les meilleures conditions”, a-t-il insisté.

Un rapport d’historiens publié en 2021 sous la direction de Vincent Duclert concluait à la « responsabilité lourde et accablante » de la France et à « l’aveuglement » du président socialiste de l’époque, François Mitterrand, et de son entourage face aux discours racistes et racistes. dérive génocidaire du gouvernement hutu que Paris soutenait alors.

Le voyage d’Emmanuel Macron à Kigali en 2021 et ses propos y avaient scellé un rapprochement avec Paul Kagame, qui n’avait cessé d’interroger la France.

Cette question du rôle français avant, pendant et après le génocide est un sujet brûlant depuis des années, conduisant même à une rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali entre 2006 et 2009.

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