La nomination des autorités de transition se fait attendre depuis longtemps en Haïti

La nomination des autorités de transition se fait attendre depuis longtemps en Haïti
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Plus de trois semaines après la démission du Premier ministre haïtien contesté Ariel Henry, la mise en place d’un conseil présidentiel de transition est toujours attendue en Haïti. Le pays est en proie à l’instabilité politique et à la violence des gangs.

La mise en place de cette formation pour prendre les rênes du pays a été retardée par des désaccords politiques et se heurte désormais à des obstacles juridiques, ont indiqué vendredi à l’AFP deux responsables politiques haïtiens.

En raison de son caractère exceptionnel, sa création ne figure pas dans la constitution haïtienne, ce qui soulève des questions sur sa légalité. Les forces politiques qui doivent le composer travaillaient donc vendredi à un accord régissant l’existence de ce conseil, ont indiqué à l’AFP deux membres de ces partis.

La formation de cette future instance dirigeante a été initialement retardée par des désaccords entre les personnalités qui devaient la composer.

L’annonce de la future formation de ce conseil a été faite le 11 mars dernier lors d’une rencontre entre les représentants haïtiens et ceux de plusieurs pays et organisations dont la communauté caribéenne (CARICOM) au cours de laquelle le Premier ministre Ariel Henry a annoncé sa démission au moment où le pays caribéen connaît une résurgence de la violence.

Projet de décret validé

Le gouvernement sortant d’Ariel Henry a validé mercredi soir le projet de décret relatif à la nomination de ce conseil, ont indiqué vendredi des représentants haïtiens.

“Les partis ont jusqu’à ce soir pour transmettre ces deux documents à la CARICOM qui se chargera de les soumettre au gouvernement pour publication dans le journal Le Moniteur”, le journal officiel, a indiqué un membre du collectif du 21 décembre, groupe politique de Ariel Henri.

Cette instance doit représenter les principales forces politiques haïtiennes ainsi que le secteur privé, la société civile et la communauté religieuse. Il est composé de sept membres votants et de deux membres observateurs non votants. Il devra choisir un Premier ministre par intérim et nommer un gouvernement « inclusif ».

Haïti n’a plus de président depuis l’assassinat de Jovenel Moïse en 2021 et n’a plus de Parlement fonctionnel. Les dernières élections ont eu lieu en 2016.

Fin février, de puissants gangs haïtiens, qui contrôlent plus de 80 % de la capitale et des axes routiers essentiels, ont uni leurs forces pour attaquer les commissariats de police, les prisons, l’aéroport et le port maritime dans le but d’évincer Ariel Henry. Plus de 50 000 personnes ont fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince en trois semaines, selon l’ONU.

/ATS

 
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