Cela ne va pas redorer l’image de BoJo outre-Manche. Après le scandale du « Party gate », voici le scandale « scientifique » que l’ancien Premier ministre n’a pas vu venir. Boris Johnson a souvent semblé “déconcerté” face aux scientifiques chargés de lui expliquer l’évolution de la pandémie de Covid-19, et c’était “horrible” de le voir tenter de comprendre les statistiques, a déclaré lundi un ancien conseiller scientifique du gouvernement.
Entendu dans le cadre de l’enquête publique sur la gestion du Covid-19, Patrick Vallance a dû commenter des extraits de son journal de bord rédigé pendant la pandémie, dans lesquels il fait plus qu’effleurer les compétences scientifiques de l’ancien Premier ministre. ministre.
Dans une de ses notes, datée du 4 mai 2020, il écrit : « Le Premier ministre est clairement confus. » Dix jours plus tard, il dit « continuer à se perdre dans les différents types d’examens (il les comprend en réunion, puis les oublie) ».
“Ce n’est pas son point fort”
Toujours le 11 juin 2020, Patrick Vallance écrivait que « regarder le Premier ministre tenter de comprendre les statistiques est horrible », ajoutant qu’à plusieurs reprises il s’était mis la tête dans les mains pour manifester son agacement. Devant la commission, il enfonce le clou, rappelant que Boris Johnson “a abandonné la science quand il avait 15 ans et je pense qu’il serait le premier à admettre que ce n’est pas son point fort”.
Cependant, il affirme que ses homologues d’autres pays ont peut-être rencontré les mêmes difficultés avec leurs propres dirigeants. Depuis le début de cette enquête publique, d’autres témoignages d’anciens conseillers de Boris Johnson ont accablé l’ex-Premier ministre, le décrivant comme dépassé par les événements, se montrant peu soucieux des victimes, dans un pays très durement touché par la pandémie avec plus de 230 000 morts.
Tensions entre scientifiques et exécutif
Boris Johnson a finalement dû démissionner à l’été 2022, balayé par le scandale des « Partygate », ces soirées organisées à Downing Street pendant la pandémie en plein confinement. Après avoir examiné comment le pays s’est préparé à la crise sanitaire, la commission d’enquête, prévue pour durer au moins trois ans et présidée par la juge Heather Hallett, se penche actuellement sur la gouvernance et la gestion politique de l’apparition du virus.
Lors de son audition, Patrick Vallance, qui a été réprimandé en privé pour avoir défendu un confinement précoce de Londres au tout début de la pandémie, a expliqué les relations parfois difficiles entre les scientifiques et l’exécutif. En témoigne une autre note datant de juillet 2020, dans laquelle l’ancien conseiller scientifique du gouvernement affirme que lors d’une réunion en juillet 2020, le ministre des Finances de l’époque, Rishi Sunak – aujourd’hui Premier ministre – avait laissé échapper : « Il s’agit avant tout de gérer le les scientifiques, pas le virus.
