Le document pointe notamment une « détérioration continue des niveaux de rémunération » et des procédures administratives d’une « complexité croissante et parfois même absurde ».
Publié le 20/11/2023 15h49
Mise à jour le 20/11/2023 16h11
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Peut faire mieux. C’est ainsi que peut se résumer le bilan du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), qui recommande à l’établissement de moderniser sa gouvernance et ses relations avec les universités, dans un rapport publié lundi 20 novembre. Deux autres recommandations apparaissent : alléger un système jugé trop bureaucratique et renforcer sa viabilité financière pour mieux retenir les meilleurs chercheurs.
Le texte, commandé par le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, est le fruit d’un comité d’évaluation composé de seize experts de dix nationalités. L’autorité indépendante qualifie l’établissement public, créé en 1939, de« institution de recherche majeure et de classe mondiale » et reconnaît facilement un rôle de « leader en Europe » par sa notoriété, sa taille (avec l’équivalent de 31 000 salariés) et son envergure, à travers dix instituts scientifiques couvrant tous les domaines scientifiques.
La commission recommande toutefois au CNRS de revoir sa gouvernance. Il juge que son conseil d’administration “ne joue pas vraiment un rôle stratégique”avec de nombreuses décisions “évidemment déterminé à l’avance” et pris sans transparence. Il recommande l’installation d’un « comité consultatif externe indépendant » pour les orientations scientifiques, dont un «forte proportion de membres étrangers».
Le rapport souligne également un « poursuite de la détérioration des niveaux de rémunération ». Et plus généralement un “manque de viabilité financière” du budget du CNRS. D’un montant de 3,7 milliards en 2021, il est jugé insuffisant et devrait être un “sujet majeur” échanges entre le CNRS et sa tutelle, le ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur.
Le rapport fait enfin écho à une réalité « charge bureaucratique »avec des démarches administratives « de plus en plus complexe et parfois même absurde », qui constituent autant d’obstacles à l’activité de recherche. Les tâches administratives peuvent en effet absorber jusqu’à 50 % du temps des jeunes chercheurs, selon plusieurs témoignages recueillis par le comité d’évaluation.