
« Quand on a un enfant ayant un trouble d’apprentissage dans une classe, ce n’est pas trop gênant : on peut contacter une ou deux fois le centre territorial pour obtenir des conseils et cela peut suffire. Mais quand dans une même classe, on a quatre ou cinq élèves impliqués, avec des arrangements différents, c’est tout de suite autre chose. Nous sommes entièrement favorables aux écoles inclusives, mais les enseignants sont confrontés à des difficultés pratiques. Quand on a une classe de 28 élèves avec plusieurs dys, des aménagements raisonnables, on peut oublier. Soyons clairs, mettre ces enfants dans des établissements spécialisés n’est pas la solution mais la vraie question à se poser est : est-ce qu’on se donne vraiment les moyens de les aider ?» poursuivent les représentants des enseignants.
L’école face à l’explosion des troubles des apprentissages : “On met tout dans le même sac mais il faut se méfier des étiquettes”
Il estime également que les enseignants ne sont pas suffisamment formés pour faire face à des classes de plus en plus hétérogènes.
« Je peux comprendre les parents qui demandent que leur enfant soit traité d’une certaine manière. Lorsqu’un enfant a un problème à l’école, il est soulagé de pouvoir en parler. Le problème est que le mot n « n’est pas toujours le bon. Pour les HP, je pense qu’on va parfois un peu trop vite et au niveau des parents, s’ils se disent « mon enfant est ceci ou cela donc pour lui, le respect de la discipline est impossible ». C’est évidemment très difficile pour les professeurs. Pour moi, la formation initiale des enseignants doit mieux les préparer à gérer un groupe hétérogène.
« Certains veulent absolument que leur enfant soit HP » : le nombre de parents soupçonnant leur enfant d’avoir un haut potentiel a explosé