Helsinki a fermé les postes frontières avec la Russie en réponse à une augmentation des arrivées de demandeurs d’asile. Moscou a prévenu la Finlande.
Le président polonais a promis, lundi 20 novembre, de «soutenir politiquement» La Finlande, tandis qu’Helsinki a fermé les postes frontières avec la Russie en réponse à une augmentation des arrivées de demandeurs d’asile. La semaine dernière, la Finlande a fermé quatre des huit postes frontaliers, accusant Moscou de vouloir déstabiliser le pays, qui a rejoint l’Otan en avril, en laissant passer des migrants sans papiers sa frontière commune. Selon Andrzej Duda, c’est «d’une attaque hybride» comparable à celle vécue par la Pologne à sa frontière avec la Biélorussie.
Depuis 2021, Varsovie accuse la Russie et la Biélorussie d’être à l’origine de l’augmentation du nombre de migrants tentant de rejoindre l’Union européenne via sa frontière. “Malheureusement, nous avons plus de deux ans d’expérience dans la défense de notre frontière contre la pression migratoire.», a déclaré à la presse le président polonais lors de sa rencontre avec le chef de l’Etat finlandais Sauli Niinisto, à Varsovie. “La Finlande peut compter, d’une part, sur le soutien politique absolu de la Pologne et, d’autre part, sur le partage d’expériences.» a promis Andrzej Duda.
“Nous n’avons pas accepté de telles accusations”
Sauli Niinisto a rappelé que la situation dans laquelle se trouve la Finlande est très similaire aux défis auxquels la Pologne doit faire face. “Il apparaît qu’une partie des migrants qui n’ont pas réussi à entrer en Europe via la Pologne ont continué vers le nord et la frontière finlandaise,” il ajouta. Les deux pays ont convenu d’évoquer la situation à leurs frontières orientales lors des prochains sommets de l’UE. “A long terme, il est impossible pour les pays de pouvoir faire face seuls à ces problèmes (…) qui peuvent vite se reproduire dans un pays voisin.», a estimé Sauli Niinisto.
La Russie a nié lundi avoir exploité des migrants à la frontière finlandaise et a mis en garde la Finlande contre une éventuelle fermeture des quatre postes frontaliers restants. “Une telle décision nuirait clairement aux intérêts nationaux de la Finlande» a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Alexandre Grushko aux agences russes. “Nous n’acceptons pas de telles accusations», a déclaré lundi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, assurant que «Les gardes-frontières russes respectent pleinement toutes leurs instructions de service« . De son côté, le ministère russe des Situations d’urgence a annoncé lundi avoir fermé un point de réchauffement temporaire installé pour les migrants en Carélie (nord-ouest), à proximité d’un poste frontière encore ouvert avec la Finlande.