Marine Le Pen se dit « la candidate naturelle » du RN pour 2027

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Marine Le Pen se dit « la candidate naturelle » du RN pour 2027

Marine Le Pen n’a pas encore officiellement confirmé sa candidature à l’élection présidentielle de 2027, même si cela ne fait plus de doute.

Mis à jour19 septembre 2023, 09h35

Marine Le Pen, sur le plateau de 20 heures de TF1, lundi 18 septembre 2023.

AFP

“Je suis la candidate naturelle de mon camp” en 2027 : en annonçant, ou presque, sa compétition pour la prochaine présidentielle, Marine Le Pen a voulu clarifier lundi la répartition des rôles avec Jordan Bardella, dont elle compte faire son premier ministre. ministre en cas de victoire. La sortie de la leader d’extrême droite au 20 heures sur TF1 n’est certainement pas une surprise : jusque-là, elle se contentait en privé d’employer des formulations alambiquées, se disant « candidate tant qu'(elle) n’avait pas décidé de ne pas être’.

Mais elle entend mettre fin aux spéculations, aux rumeurs et aux pronostics, parfois même au sein du Rassemblement national, alimentés par la popularité – confortée par les sondages – de son jeune poulain qui lui a succédé à la tête du parti. l’année dernière et qui conduira une nouvelle fois la liste RN aux européennes en juin prochain.

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Bardella favori pour Matignon

Pourrait-il également prendre son tour en 2027 ? Lundi soir, le triple candidat malheureux à l’Élysée a répondu : “A priori non, pour le moment, tant que je n’en ai pas décidé autrement.” Avant d’assurer : “Je suis le candidat naturel de mon camp pour l’élection présidentielle”.

L’intervention complète également une clarification des rôles entamée ce week-end, à l’occasion des universités d’été du Rassemblement national: interrogée par plusieurs journalistes sur une rumeur qui donnait à Marine Le Pen l’intention de nommer Jordan Bardella à Matignon en cas de victoire en 2027, les deux intéressés se sont d’abord contentés de ne pas nier, en souriant.

“Oui, Jordan Bardella fera un très bon Premier ministre”, a alors déclaré Marine Le Pen samedi soir devant une caméra de France 5, dans une séquence diffusée lundi. “Il y a une volonté de complémentarité dans la perspective de 2027”, expliquaient ces dernières semaines des personnalités du RN, tandis que Jordan Bardella affirme une forme d’indépendance, loin du chaperonnage de 2019 où, âgé de 23 ans, il avait déjà été propulsé au poste de président. Européens, mais sous le contrôle de Marine Le Pen.

“Trois coups d’avance”

Désormais, celui qui fait de son arrivée au sommet lors du scrutin de juin une étape essentielle dans la conquête du pouvoir, s’autorise à bousculer la doxa lépéniste, en proposant par exemple un nouveau clivage entre « pouvoir » et « forces de l’ordre ». renoncement », quand la fille de Jean-Marie Le Pen théorisait l’affrontement entre « mondialistes » et « nationalistes », ou « bloc populaire » et « bloc élite », tout en refusant la dualité « droite » contre « gauche ».

Un affront ? “Non, tout se chevauche”, jurent les dirigeants de l’ex-Front national, selon qui le “duo” interprète une partition écrite en concert, “même si chacun peut parfois improviser, car ils sont tous les deux virtuoses”. Et si Jordan Bardella lance des appels à droite, appelant en privé ses troupes à « refaire l’UMP », quitte à adapter son discours pour mieux séduire les petits patrons, Marine Le Pen salue cette tentative d’élargissement. D’autant que cela n’affecte pas sa base électorale, plus populaire. Difficile, donc, de trouver de véritables détracteurs de Jordan Bardella au sein des cadres du RN.

La stratégie consistant à le présenter comme le futur Premier ministre du président Le Pen a en revanche fait sourciller certains d’entre eux, flairant le piège : en insistant jusqu’alors sur « le manque d’expérience » et « la jeunesse » de l’eurodéputé pour Pour justifier son incapacité à concourir en 2027, les marinistes ont donné des armes à leurs adversaires politiques pour délégitimer ce ticket, craignent-ils. “Le Pen est le meilleur”, affirme un fidèle, et “de toute façon, nous avons toujours trois longueurs d’avance”.

(AFP)Afficher les commentaires

 
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