La diplomatie russe accuse la France de violer « le principe fondamental de la liberté de la presse » et lui reproche de ne pas avoir présenté ses excuses aux journalistes russes exclus d’une conférence de presse lors du dernier G20.
La diplomatie russe a convoqué lundi l’ambassadeur de France à Moscou pour dénoncer les discriminations dont sont selon elle victimes les journalistes russes, accusant Paris d’avoir malmené des correspondants lors du sommet du G20 en Inde.
L’ambassadeur Pierre Lévy a été convoqué en raison « des actions discriminatoires et manifestement russophobes des représentants des autorités françaises contre les correspondants de RIA Novosti et le rédacteur en chef de Russia-News au sommet du G20 à New Delhi », a-t-il déclaré. » a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. “Ils se sont vu brutalement refuser l’accès à une conférence de presse par le président français (Emmanuel) Macron”, a-t-il ajouté.
La diplomatie russe a accusé la France de violer « le principe fondamental de la liberté de la presse » et lui reproche de ne pas avoir présenté ses excuses aux journalistes russes exclus, affirment Moscou, de la conférence de presse du 10 septembre et les organisateurs français de l’événement d’avoir tenté de saisir les téléphones des personnes concernées.
---Un précédent avec la chaîne RT en France
La Russie a dénoncé l’incident au G20 le même jour. A l’époque, la présidence française n’avait fait aucun commentaire mais un membre de la délégation avait réfuté les accusations de discrimination et de brutalité.
“Nous avons dû refuser une trentaine de journalistes de toutes nationalités, faute de place dans la salle”, a indiqué cette Source qui n’a pas souhaité être identifiée.
Un correspondant présent à la conférence de presse a constaté que la salle de presse était pleine et que les journalistes n’avaient pas pu y accéder. La Russie accuse depuis longtemps la France de s’en prendre aux représentants de ses médias, notamment parce que l’Elysée a refusé d’accréditer la chaîne de télévision RT pour avoir répandu des rumeurs sur Emmanuel Macron.
En 2017, le président français, accueillant Vladimir Poutine en France, avait insisté sur le fait que RT et le site d’information Spoutnik étaient des « organes de fausse propagande ».
