Au Sénégal, l’opposant Ousmane Sonko et sa « caravane de la liberté » en route pour Dakar – .

Au Sénégal, l’opposant Ousmane Sonko et sa « caravane de la liberté » en route pour Dakar – .
Au Sénégal, l’opposant Ousmane Sonko et sa « caravane de la liberté » en route pour Dakar – .
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Il ne veut pas reculer. Ousmane Sonko, opposant sénégalais et candidat déclaré à la présidentielle de 2024, a entamé vendredi 26 mai son voyage de retour à Dakar. Un voyage risqué pour ceux qui sont menacés d’inéligibilité, dans un contexte de bras de fer avec le pouvoir.

Un long convoi de voitures a quitté son domicile à Ziguinchor (sud), a constaté un correspondant de l’AFP.

Des images diffusées en direct sur les réseaux sociaux montraient alors le cortège progressant à quelques dizaines de kilomètres, du côté de Goudomp, Ousmane Sonko juché en chemise sur un véhicule rehaussé du drapeau sénégalais, et des grappes de jeunes enthousiastes courant derrière.

Les quelque 500 kilomètres entre Ziguinchor et Dakar peuvent être parcourus en plus ou moins neuf heures via la Gambie. Mais Ousmane Sonko devrait contourner la Gambie et allonger son parcours d’environ 350 km.

Le porte-parole de son parti, Ousseynou Ly, a déclaré qu’il ne pouvait pas dire quand Ousmane Sonko arriverait à Dakar.

Une “caravane de la liberté”

C’est un nouvel acte de défiance contre le pouvoir de la part d’Ousmane Sonko, quelques jours après son refus de comparaître devant le tribunal pour être jugé pour viol. Il est resté reclus plusieurs jours à son domicile de Ziguinchor, dont il est le maire, sa villa jalousement gardée par des jeunes bien décidés à parer à une éventuelle tentative d’arrestation.

Ousmane Sonko, président du parti Pastef-les Patriotes, troisième à la présidentielle en 2019, personnalité clivante mais populaire auprès des moins de 20 ans, dénonce son procès comme un complot du pouvoir pour l’écarter de la présidentielle. Il dit vouloir faire de son retour à Dakar une « caravane de la liberté ».

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>> A lire aussi : Ousmane Sonko, le farouche adversaire de Macky Sall qui rêve de lui succéder

La chambre criminelle qui siégeait en son absence mardi doit rendre son verdict le 1euh juin, et la tension monte à mesure que l’échéance approche.

La mobilisation de ses partisans, lors de ses rendez-vous avec la justice notamment, a régulièrement donné lieu à des incidents et des troubles, y compris mortels.

Ousmane Sonko risque de perdre son éligibilité, déjà compromise par six mois de prison avec sursis pour diffamation envers un ministre.

Le gouvernement dément toute instrumentalisation de la justice et évoque une affaire privée. Il a prévenu avant le départ d’Ousmane Sonko de Ziguinchor qu’il appliquerait l’ordre « quoi qu’il arrive ».

Avec l’AFP

 
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