Exerçant plusieurs droits de réponse aux propos provocateurs et partiaux du représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Amar Benjama, lors du séminaire annuel du Comité des 24 (C24) de l’ONU, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’organisation internationale, Omar Hilale, a souligné que la La décolonisation du Sahara marocain est définitivement scellée depuis 1975, dans le cadre de l’Accord de Madrid.
Avant ce séminaire tenu cette semaine à Bali, en Indonésie, Hilale a exprimé la reconnaissance et l’appréciation du Royaume à l’écrasante majorité des membres du Comité des 24 pour leur soutien à la marocanité du Sahara et à l’Initiative d’autonomie.
“A ceux qui soutiennent le processus politique onusien et à l’Envoyé personnel du SG, M. Staffan de Mistura, je réaffirme l’engagement résolu du Maroc dans ce processus en vue de parvenir à une solution réaliste, pragmatique, durable et de compromis à ce différend régional, en conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, y compris la résolution 2654 », a-t-il ajouté.
« A ceux qui parlent toujours de décolonisation, nous leur disons que la décolonisation du Sahara marocain est terminée. Il a été complété en 1975 par l’Accord de Madrid, qui a été déposé auprès du Secrétaire général des Nations Unies et entériné par l’Assemblée générale, la même année », a rétorqué Hilale, soulignant que la question du Sahara est une question d’intégrité territoriale. du Royaume et non de la décolonisation.
S’adressant à ceux qui prônent l’autodétermination et exploitent la résolution 1514, il les a interpellés sur leur silence coupable sur d’autres résolutions des Nations Unies, notamment les résolutions 1541 et 2625, qui préservent l’intégrité territoriale des États. Il a dénoncé une lecture “partiale et idéologique” du principe d’autodétermination et de la résolution 1514.
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a également souligné que “l’intégrité territoriale prime sur le droit à l’autodétermination”, affirmant que “le principe d’autodétermination est un droit positif, qui n’est pas seulement né en 1960, grâce à résolution 1514 », alors que celle de l’intégrité territoriale existe depuis que l’homme existe, depuis la création des États. “Il s’agit donc d’un droit séculaire”, a insisté l’ambassadeur.
Notant que l’autodétermination n’est pas un principe à la carte, le diplomate a indiqué qu’on ne peut prétendre appliquer ce principe pour un soi-disant peuple et le refuser à d’autres. Le droit international est universel et doit s’appliquer à tous, a-t-il insisté.
Répondant au questionnement insidieux du diplomate algérien sur les “obstacles” auxquels se heurte le règlement politique de la question du Sahara marocain, Hilale a noté que le Maroc a toujours soutenu le processus politique et l’envoyé personnel du SG de l’ONU et accepté les résolutions du Conseil de sécurité.
Abondant dans sa réplique, l’ambassadeur du Maroc a confronté son homologue algérien : « Qui rejette officiellement les résolutions du Conseil de sécurité ? Qui refuse de revenir au processus de table ronde? Qui s’oppose au recensement des populations des camps de Tindouf ? Qui abrite sur son territoire un groupe séparatiste armé contre son pays voisin ? Qui nie le principe de bon voisinage ? Qui refuse le règlement pacifique des différends par le dialogue prôné par la Charte des Nations Unies ? ”.
---Omar Hilale a également exprimé le vif espoir que ce différend bilatéral puisse être réglé dans le cadre du processus politique onusien soutenu par la communauté internationale, soulignant que l’Initiative marocaine d’autonomie est la seule solution à ce conflit artificiel, qui “permettra le retour de nos frères et sœurs des camps de Tindouf à leur patrie, le Maroc ».
Abondant au sens d’un intervenant qui a indiqué que la question du Sahara marocain ne devait plus être discutée dans le cadre du C24, l’ambassadeur a souligné qu’effectivement le Conseil de sécurité ne la considère pas comme une question de décolonisation. , mais de paix et de sécurité, dans le cadre du Chapitre VI de la Charte des Nations Unies.
En ce sens, il a rappelé que l’article 12 de cette Charte exige que l’Assemblée générale et ses organes subsidiaires, dont la 4e Commission et le C24, s’abstiennent d’intervenir sur tout sujet lorsqu’il est examiné par le Conseil de sécurité. C’est actuellement le cas pour le Sahara marocain.
Le diplomate a également rappelé que la question du Sahara marocain est un différend politique dans lequel l’Algérie est partie, c’est pourquoi l’Algérie est citée à cinq reprises dans les dernières résolutions du Conseil de sécurité.
Et de souligner que ce différend sera réglé lorsque l’Algérie reprendra sa place à la table ronde, conformément à la résolution 2654, et ce dans le plein respect de l’intégrité territoriale du Royaume.
Réagissant aux propos tronqués de l’ambassadeur d’Algérie sur le respect par le Maroc de ses engagements pour résoudre ce différend, le diplomate a précisé que le Royaume a toujours respecté ses engagements pour le règlement de ce différend dans le cadre du dialogue entre le Maroc et l’Algérie.
Il a rappelé, dans ce contexte, que le Roi Mohammed VI avait, à plusieurs reprises, tendu la main à son frère le Président algérien pour discuter, sans conditions, de toutes les questions bilatérales, qu’il s’agisse de celle du Sahara marocain ou de l’ouverture des frontières qui ont été fermées depuis plus de trois décennies, ou des réunions sectorielles et de la coopération bilatérale.
“Le Maroc est toujours animé par la bonne volonté, la paix, le bon voisinage et la fraternité”, a-t-il souligné, souhaitant que cela soit possible très prochainement.
L’ambassadeur a conclu en exprimant l’espoir qu’une dynamique vertueuse s’enclenche entre les deux pays, « car il n’y aura pas de solution à ce différend sans un engagement de la part du pays voisin, l’Algérie, afin que nous trouvions un solution dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale du Maroc et du bon voisinage, et finalement la réalisation du rêve du grand Maghreb arabe ».