Poutine apparaît comme un médiateur entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan – .

Poutine apparaît comme un médiateur entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan – .
Poutine apparaît comme un médiateur entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan – .
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Le président russe Vladimir Poutine assiste à une réunion trilatérale avec le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev au Kremlin à Moscou le 25 mai 2023. ILYA PITALEV / AFP

Après des entretiens à Washington et à Bruxelles, Nikol Pashinian, le Premier ministre arménien, et Ilham Aliyev, le président de la République d’Azerbaïdjan, se sont rencontrés jeudi 25 mai, à Moscou, sous l’égide de Vladimir Poutine, pour tenter d’avancer sur la négociations de paix entre ces deux nations du Caucase du Sud, en conflit sur l’enclave contestée du Haut-Karabakh. Les discussions axé sur la restauration des transports entre les deux pays. Le chef du Kremlin a affirmé que les différences entre Bakou et Erevan sur la question étaient “purement technique” Et “surmontable”. M. Pashinian, a déclaré que les deux parties « progressent bien dans la normalisation de leurs relations, fondées sur la reconnaissance mutuelle de l’intégrité territoriale ». Aucun accord n’a été signalé après la réunion.

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Avec cette rencontre, la Russie, fragilisée par la guerre en Ukraine, entend montrer qu’elle conserve son influence dans la région et n’entend pas quitter les Etats-Unis et l’Union européenne (UE), très investis dans des initiatives parallèles pour parvenir à un accord. . « Le plus surprenant est la convergence accidentelle entre les Occidentaux et la Russie [sur ce dossier], malgré la guerre en Ukraine, note Richard Giragosian, directeur du centre de recherche Centre d’études régionales d’Erevan. Mais Moscou a bel et bien perdu l’initiative diplomatique, et ni l’Arménie ni l’Azerbaïdjan ne veulent donner la victoire à Poutine. »

L’Arménie, alliée traditionnelle de la Russie, est particulièrement remontée contre Moscou, à qui elle reproche sa passivité face aux attaques répétées de Bakou. Avant la réunion, Pashinyan a de nouveau évoqué lundi la possibilité que son pays se retire de l’Organisation du traité de sécurité collective, une alliance militaire dominée par Moscou.

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Contexte tendu

Des membres des gouvernements arménien et azerbaïdjanais s’étaient déjà rencontrés début mai à Washington. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait estimé qu’un accord de paix était “aperçu”. Le 14 mai, les pourparlers se sont poursuivis à Bruxelles – au plus haut niveau – sous l’égide de l’UE. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a fait rapport sur ” progrès “. Une nouvelle réunion est prévue le 1euh juin, à Chisinau (Moldavie), entre M. Pashinian et M. Aliev, sous la médiation d’Emmanuel Macron et de Charles Michel.

Ces multiples pourparlers se déroulent dans un contexte tendu entre les deux pays, qui ont mené une nouvelle guerre à l’automne 2020, dans l’enclave contestée du Haut-Karabakh, peuplée majoritairement d’Arméniens. Le cessez-le-feu, signé le 9 novembre 2020 sous la tutelle de Moscou mais régulièrement violé, a scellé la défaite écrasante de l’Arménie et enregistré le déploiement de quelque 2 000 casques bleus russes dans la région. Depuis mai 2021, le conflit s’est étendu à l’intérieur même de l’Arménie, avec des affrontements réguliers à la frontière, même si la présence, depuis février, d’une mission civile de l’UE en Arménie a ramené une certaine stabilité. Les troupes azerbaïdjanaises effectuent régulièrement des incursions sur le territoire arménien, dont elles occupent désormais plus de 50 kilomètres carrés.

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