
De l’envoyé spécial de l’APS Abdou Kogne Sall
Banjul, 26 mai (APS) – La conférence internationale de Banjul consacrée aux changements anticonstitutionnels de gouvernement s’est terminée jeudi soir par l’adoption d’une série de recommandations visant, entre autres, à renforcer l’Etat de droit. et lutter plus efficacement contre les renversements de l’ordre constitutionnel en Afrique de l’Ouest, a noté l’envoyé spécial de l’APS.
Les participants à la réunion ouverte lundi dans la capitale gambienne ont appelé la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest à veiller à ce que les droits des citoyens soient préservés des effets négatifs des sanctions contre les auteurs d’attentats. état militaire.
Les quinze pays membres de l’espace communautaire ont été invités à s’engager à renforcer les idéaux démocratiques et à promouvoir l’État de droit.
Les Etats de la CEDEAO doivent s’engager pour des idéaux démocratiques forts, le renforcement de l’Etat de droit tel que précisé par les différents instruments internationaux, souligne le communiqué sanctionnant une conférence internationale sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement, peut-on lire dans le communiqué final de la conférence.
Le président de la Cour de justice de la CEDEAO, Edward Amaoko Asante, lors de la cérémonie de clôture, a appelé à la nomination dans les meilleurs délais d’une autorité chargée de l’exécution des arrêts de la juridiction communautaire dans certains de ses Etats membres.
---“Je voudrais lancer un appel solennel au Bénin, au Cap-Vert, à la Guinée-Bissau, au Niger et à la Sierra Leone et au Libéria pour procéder à la nomination d’une autorité chargée de surveiller l’exécution des arrêts de la Cour de justice de la CEDEAO”, a déclaré le juge ghanéen.
La rencontre internationale, qui réunit plus de 200 participants, avocats, militants des droits de l’homme et membres des tribunaux des États membres de la CEDEAO, entre autres, s’est clôturée en présence du ministre gambien de la justice, Dauda Jallow.
La rencontre organisée au Centre international de conférences Dauda Kairaba Jawara à Banjul à l’initiative de la Cour de justice de la CEDEAO visait à donner aux participants l’opportunité d’échanger sur des questions juridiques liées à l’actualité de l’espace communautaire, a-t-on appris auprès des organisateurs.
Cette neuvième conférence de juridiction communautaire s’est tenue dans un contexte régional marqué depuis deux ans par des retournements de l’ordre constitutionnel dans trois Etats membres de la CEDEAO, le Mali, la Guinée et le Burkina Faso.
Cela justifiait sans doute le thème choisi pour cette conférence : « Tolérance zéro de la CEDEAO aux changements de gouvernement par des moyens anticonstitutionnels ».
AKS/ASB