Au Maroc, un militant des droits de l’homme condamné une seconde fois à la prison – .

Au Maroc, un militant des droits de l’homme condamné une seconde fois à la prison – .
Au Maroc, un militant des droits de l’homme condamné une seconde fois à la prison – .
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Une militante marocaine des droits de l’homme en détention depuis trois ans a été condamnée à deux ans de prison dans une autre affaire pour des propos jugés offensants envers le roi et la justice, a-t-on appris jeudi 25 mai auprès de ses avocats. Saïda El Alami « a été poursuivie pour ‘outrage au roi’ et ‘outrage à magistrat ou à agent public dans l’exercice de leurs fonctions’ suite à des propos qu’elle a tenus lors de son précédent procès », a déclaré à l’AFP son avocat Ahmed Aït Bennacer. Le tribunal de première instance de Casablanca l’a condamnée mercredi soir à deux ans de prison.

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Elle purge déjà une peine de trois ans de prison, prononcée en appel en septembre 2022, pour “outrage à corps constitué” et “diffusion d’allégations mensongères ou de faits trompeurs en vue de porter atteinte à la vie privée des personnes ou de les diffamer”. “Nous ne savons pas pour l’instant si le principe du non-cumul des peines sera appliqué ou non, car la procédure judiciaire est toujours en cours”a déclaré Souad Brahma, une autre avocate de la défense, qui entend faire appel.

Placée en détention en mars 2022, cette Marocaine de 49 ans, qui se présente comme une “dissident politique” sur Facebook, publient régulièrement des messages critiques à l’égard des autorités sur les réseaux sociaux. Elle a notamment dénoncé des responsables des services de sécurité et la corruption au sein de la justice, selon l’ONG de défense des droits de l’homme Amnesty International. Sa nouvelle condamnation est assortie d’une amende de 20 000 dirhams (plus de 1 800 euros).

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Membre du collectif « Femmes marocaines contre la détention politique », Saïda El Alami a affiché son soutien aux journalistes et militants marocains condamnés par la justice et emprisonnés, comme Omar Radi et Soulaimane Raissouni. Après son arrestation, Amnesty a demandé aux autorités marocaines « de mettre fin aux poursuites contre les militants qui ont critiqué des personnalités publiques, des représentants ou des institutions de l’État, et de veiller à ce que les citoyens soient libres d’exprimer leurs opinions sans crainte de représailles ».

Le Monde avec AFP

 
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