“Je voulais” : un fou tue quatre personnes dont deux policiers avant d’être arrêté au Japon

L’homme, un agriculteur de 31 ans, est soupçonné d’avoir d’abord poignardé mortellement une femme avec un long couteau dans la campagne jeudi après-midi. Il aurait ensuite tué deux policiers arrivés sur les lieux avec un fusil de chasse, avant de se réfugier dans une grande maison voisine qui appartiendrait à son père, un conseiller municipal de Nakano, selon les médias locaux. Des coups de feu sporadiques ont été entendus dans la nuit.

Deux femmes, dont la mère du suspect, ont pu s’échapper saines et sauves de la maison encerclée par les forces de l’ordre, l’une vers 20h35 jeudi (11h35 GMT) et l’autre après minuit.

Une autre femme qui avait été blessée sans aide pouvant intervenir est décédée, portant le bilan à quatre morts.

Le mobile du meurtrier présumé reste inconnu pour le moment. « Il cultivait la vigne, c’était quelqu’un de calme. Je ne sais vraiment pas pourquoi il a fait une telle chose », a déclaré un voisin à la chaîne de télévision publique japonaise NHK.

Il a été interpellé vers 04h30 vendredi (19h30 GMT jeudi), a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police locale. Il a ensuite été placé en garde à vue pour meurtre.

“Nous prions pour les âmes des défunts et nous exprimons nos sincères condoléances aux familles endeuillées”, a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno lors d’un point de presse régulier. “Une enquête policière est en cours pour faire la lumière sur cette affaire, y compris son histoire et ses antécédents”, a ajouté Matsuno.

“Je travaillais dans une ferme quand juste après 16 heures (jeudi, ndlr), une femme est arrivée en courant de la route en disant ‘aidez-moi’ et puis elle est tombée”, a raconté à NHK un témoin de 72 ans. . “Derrière elle se trouvait un homme en tenue de camouflage avec un long couteau, qui l’a poignardée dans le dos”, a ajouté ce témoin, qui dit avoir alors appelé à l’aide, tandis que des voisins tentaient en vain de ranimer la victime au sol.

“Je l’ai tuée parce que j’en avais envie”, a déclaré le meurtrier présumé, selon un témoin cité par l’agence Kyodo.

Peu de temps après, le suspect aurait agressé deux policiers qui venaient d’arriver sur les lieux, apparemment avec un fusil de chasse. Les policiers se trouvaient à l’intérieur de leur véhicule, et le maniaque aurait placé son arme contre une vitre et tiré à deux reprises, selon la NHK.

Les habitants des environs, une zone habituellement très paisible avec des rizières et des serres agricoles, avaient été appelés par les autorités locales à se confiner.

Les meurtres sont rares au Japon, où le port d’armes à feu est très réglementé. En 2022, seules quatre personnes avaient été tuées par balles dans ce pays de 125 millions d’habitants. Mais le Japon a été secoué l’an dernier par l’assassinat de l’ancien Premier ministre Shinzo Abe, tué avec une arme à feu artisanale alors qu’il prononçait un discours électoral à Nara, dans l’ouest du pays.

Et le mois dernier, un jeune homme a été interpellé après avoir lancé un engin explosif improvisé en direction du Premier ministre en exercice Fumio Kishida, qui effectuait une virée dans un petit port de pêche du département de Wakayama (ouest). M. Kishida s’en est sorti indemne.

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