Ce lundi 20 janvier était le « Blue Monday », soit le « jour le plus déprimant de l’année ». A l’origine de ce concept, Cliff Arnall, un Britannique se présentant comme un psychologue et qui aurait élaboré une formule basée sur des critères comme la météo, le salaire ou encore la perte de motivation. S’il s’agit avant tout d’un coup marketing orchestré par une agence de voyages, le « lundi bleu » a le mérite de mettre en lumière un sujet plus sérieux : celui de la santé mentale au travail.
Entre 20% et 40% des arrêts de travail
Selon un baromètre publié en septembre dernier par Harmonie Mutuelle, en Nouvelle-Aquitaine, neuf salariés sur dix estiment qu’il est important que leur employeur prenne ce sujet en considération. Une attente d’autant plus importante dans une période où le nombre de salariés sujets à des troubles liés au stress ou au burn-out augmente.
«Je voulais ne pas reproduire ce que je n’avais pas aimé en tant que salarié»
Un salarié sur deux s’estime, parfois, en détresse psychologique, selon une enquête Empreinte Humaine et OpinionWay de novembre 2023. Avec de réelles conséquences pour les entreprises : l’automne dernier, la directrice régionale Nouvelle-Aquitaine d’Harmonie Mutuelle, Magali Blanchet , estime que « parmi les arrêts de travail en France, ceux liés à la santé mentale représentent entre 20 % et 40 % ».
-Pourtant, ces dernières années, les initiatives se multiplient pour trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, et sont également facilitant le recrutement.
Et dans ce domaine, le bureau d’études girondin AMOnia semble relativement avancé : douches à disposition pour les sportifs et surtout horaires aménagés. La manager Julia Morvan l’assure : « Je voulais ne pas reproduire des choses qui ne me plaisaient pas en tant que salariée et en faire un catalyseur de vie plutôt qu’une contrainte. » Si cette organisation semble fonctionner, Julia Morvan reconnaît qu’« elle demande de l’autonomie et de la maturité ».
Santé
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