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Faut-il vraiment éviter de faire du sport lors des pics de pollution aux particules fines ?

Faire du sport lors d’un pic de pollution représente un réel risque pour la santé, notamment si l’activité physique est intense et entraîne une augmentation du rythme cardiaque et respiratoire.

Tristan Bergen 22/01/2025 10h00 6 minutes

Est-il nécessaire de arrêter toute activité sportive de plein air lors des pics de pollution aux particules fines ? La réponse n’est pas si simple et si radicale selon les experts, qui ne sont pas non plus pas tous d’accord sur le sujet.

Un réel risque sanitaire

Il n’est pas rare, lors des longues périodes anticycloniques hivernales, que les niveaux de pollution aux particules fines atteignent niveaux très élevés dans de nombreuses régions. C’est aussi ce qu’a vécu la la semaine dernière avec des anticyclones piéger les fines particules de l’utilisation du chauffage au bois, du trafic mais aussi de l’industrie, dans les basses couches de l’atmosphère et l’absence de vent ne permet pas de les dissiper.

Lors de ces pics de pollution, il est souvent conseillé de réduire/reporter les activités physiques en plein airen particulier les plus intenses, induisant une pollution un risque pour la santé. En effet, en faisant du sport en extérieur lors de ces pics de pollution aux particules fines, ces microparticules entrer dans notre corps via nos voies respiratoires, avec des conséquences potentiellement néfastes.

Au repos, nous ventilons en moyenne 5 litres d’air par minute. Or, lors d’un exercice, la fréquence respiratoire augmente drastiquement pour atteindre, lors d’un exercice intense, 150 à 200 litres d’air par minute ! Ainsi, lors des pics de pollution, un sportif peut inhaler 30 à 40 fois plus de particules fines qu’en temps normal, c’est pourquoi il convient de limiter l’activité physique lors de ces épisodes de pollution.

En effet, les répercussions sur la santé de ces fines particules peuvent être notables, avec par exemple une inflammation des muqueuses ORL (nez, pharynx), de la trachée et/ou des bronches, pouvant entraîner difficultés respiratoiresbronchites ou encore crises d’asthme pour ceux qui en souffrent. Aussi, le risque d’accident vasculaire cérébral apparaît plus important.

C’est pourquoi faire du sport lors des pics de pollution n’est pas recommandé, surtout pour les personnes les plus sensibles. Selon les experts, la situation est en outre comparable au tabagisme passif : courir pendant un pic de pollution, c’est comme fumer quelques cigarettes.

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Il est toujours important de pratiquer une activité physique

Lors de situations météorologiques particulières, des pics de pollution peuvent durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Cependant, ne pas pratiquer de sport pendant un certain temps peut être encore plus nocif pour la santé. En effet, pour certains experts, les bénéfices obtenus pour la santé physique sont néanmoins supérieurs aux effets néfastes induits par la pollution.

Néanmoins, des précautions doivent être prises dans ce type de situation. Il est important de réduire l’intensité efforts physiques et surtout s’éloigner le plus possible des sources de pollution (quitter les zones urbaines, privilégier les parcs, les forêts, etc.).

L’idée est de continuer une activité physique régulière, mais sans trop d’efforts pour limiter l’absorption de trop grandes quantités de particules fines par l’organisme.

Pour cette raison, les sports doux et non intenses sont préférés lors d’épisodes de pollution atmosphérique. Marche, renforcement musculaire, yoga ou vélo par exemple, des sports qui vous permettront de maintenir une activité sportive sans trop augmenter votre fréquence cardiaque et accélérer votre respiration.

Enfin, contrairement aux idées reçues, les sports en salle trop intenses sont également à éviter lors des pics de pollution. En effet, les particules fines sont présentes même en intérieur dans ce type de situation, la conclusion est donc similaire aux sports de plein air, mieux vaut éviter une activité physique trop intense qui pourrait à terme nuire à sa santé.

Référence de l’article :

ZFE, particules fines… Faut-il absolument arrêter de faire du sport en période de pic de pollution ?, Ouest-France (19 janvier 2025), Ludivine Domeon

 
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