Par
Editorial Neufchâtel-en-Bray
Publié le
22 janvier 2025 à 17h18
Et jeune homme de 18 ans a dû tenter de s’expliquer il y a quelques jours devant le tribunal de Dieppe.
Le 27 août 2024, alors qu’ils préparaient un spectacle avec les enfants de centre de loisirs dans la cour d’une des écoles de cette commune du Pays de Bray, plusieurs animateurs ont repéré son comportement inquiétant, derrière la fenêtre de l’appartement qu’il occupe : il s’exhibait et se caressait sexe.
Enthousiasmé par la vue des animateurs
Sur le banc des parties civiles, une des jeunes femmes ayant travaillé sur place à Saint-Saëns (Seine-Maritime) explique que les enfants n’ont peut-être rien vu, car ils étaient occupés à répéter leur chorégraphie. Mais elle se demande encore si c’est de voir ses enfants évoluer qui aurait pu l’enthousiasmer.
Le jeune homme nie. Il explique que ce matin-là, il aurait aimé avoir une relation avec sa petite amie mais qu’elle aurait refusé. Frustré, il aurait été excité à la vue des présentateurs et notamment de l’un d’entre eux.
Il dit s’être immédiatement arrêté lorsqu’il s’est rendu compte que les enfants étaient là.
Une affirmation qui ne correspond pas à celle des présentateurs qui estiment qu’il a continué pendant un certain temps.
L’avocat d’une des victimes qui a formé partie civile demande 300 euros de dommages et intérêts :
-On n’est jamais préparé à voir une telle scène se dérouler à quatre mètres d’une cour d’école.
Déjà reconnu coupable d’actes d’exposition
Le procureur adjoint ne cache pas son inquiétude. D’autant que le jeune homme avait déjà été condamné, alors qu’il était encore mineur, pour des faits d’exhibition. Elle requiert une peine de 4 mois de prison avec sursis probatoire nécessitant des soins psychologiques et psychiatriques, ainsi qu’un traitement des addictions, et demande l’inscription de l’accusé au FIJAIS, le dossier judiciaire de auteurs de violences et d’agressions sexuelles.
Me Benoist réaffirme que son client s’est arrêté dès qu’il s’est rendu compte qu’il y avait des enfants :
Ce sont les animateurs qui l’excitaient.
Elle rappelle également qu’un psychiatre expert a indiqué que l’accusé était peut-être sous l’influence de altération de son discernement au moment des faits.
La décision de justice
Le juge en tient compte puisqu’il réduit la peine à trois mois de prison avec sursis probatoire porteur des obligations demandées par le bureau du procureur ainsi qu’une interdiction d’exercer toute activité liée aux mineurs pendant trois ans. Il confirme l’inscription du prévenu à Fijais et le condamne à verser 200 euros de dommages et intérêts à la victime.
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