AGONISTES DU GLP-1 pour la perte de poids : effets indésirables ?

Les agonistes du GLP-1 sont aujourd’hui mieux connus pour leur efficacité dans la perte de poids que pour leur effet antidiabétique et on estime qu’aux Etats-Unis, près d’un adulte sur 8 utilise actuellement ces médicaments pour leurs diverses indications. . Les agonistes du GLP-1 ont même été qualifiés de « médicaments miracles » en raison de la perte de poids importante qu’ils pouvaient entraîner chez certains patients.

Si leurs bienfaits dans les indications diabète, perte de poids et prévention des maladies cardiovasculaires sont bien établis, leurs effets sur les différents systèmes organiques de l’organisme sont moins connus. L’un des principaux auteurs, le Dr Ziyad Al-Aly, épidémiologiste à WashU Medicine, explique le but de l’étude : « nous avons réussi à construire un atlas complet qui cartographie

associations du GLP-1 avec tous les systèmes organiques.

Cette cartographie donne un aperçu des avantages et des risques connus et inconnus de ces médicaments, avec des implications pour les soins cliniques et la recherche future.

L’étude évalue les résultats de santé de plus de 2 millions de patients diabétiques prenant ces médicaments, afin d’identifier, à travers 175 résultats de santé, des associations avec des bénéfices sanitaires, physiques, mais aussi cognitifs et comportementaux ainsi que des associations avec des risques d’incidence accrue de maladies jusqu’alors inconnues, y compris la pancréatite et les maladies rénales, entre autres.

« Compte tenu de la nouveauté de ces médicaments et de leur popularité croissante, il était important d’examiner systématiquement leurs effets sur tous les systèmes de l’organisme. »

L’approche a permis de construire un atlas complet cartographiant les associations GLP-1RA couvrant tous les systèmes organiques, notamment :

• des bénéfices significatifs pour la santé neurologique et comportementale ;
• réduction des risques de convulsions et de dépendance à des substances telles que l’alcool, le cannabis, les stimulants et les opioïdes ;
• un risque réduit d’idées suicidaires, d’automutilation, de boulimie et de troubles psychotiques tels que la schizophrénie.
• une diminution du risque de troubles neurocognitifs tels que la maladie d’Alzheimer et la démence.

Quelles explications, quels mécanismes ? Les médicaments GLP-1 agissent sur des récepteurs exprimés dans les zones du cerveau impliquées dans le contrôle des impulsions, la récompense et la dépendance, ce qui explique leur efficacité en matière de santé mentale. Ils réduisent également l’inflammation du cerveau, ce qui contribue à la santé cognitive.

Cependant, l’analyse met également en évidence certains risques associés :

• un risque accru de pancréatite, de maladie rénale, de troubles gastro-intestinaux, d’hypotension, de syncope et de troubles arthritiques…

Bien que les médicaments GLP-1 se révèlent efficaces contre un large éventail de problèmes de santé, l’ampleur des bénéfices reste généralement modeste – une réduction d’environ 10 à 20 % pour la plupart des résultats. “Cependant, cet effet modeste n’annule pas le potentiel important et encore inexploité de ces médicaments, en particulier pour les maladies pour lesquelles il existe peu d’options thérapeutiques efficaces, comme la démence.”