Courbatures, toux, fièvre, maux de tête, les médecins du fenua voient les premiers malades de la grippe dans leurs cabinets.
Si en France l’épidémie fait rage depuis le 1er janvier, un pic est attendu dans les prochaines semaines en Polynésie. Un écart observé chaque année, mais qui laisse le temps d’anticiper son impact sur le fenua.
« Ce retard est vraiment une fenêtre d’opportunité pour nous permettre de nous préparer et d’essayer d’arrêter ou de ralentir une grande saison grippale dans le pays. », souligne le Docteur André Wattiaux, médecin à l’Observatoire Sanitaire de l’ARASS.
Les autorités sanitaires appellent à encore plus de prudence, car la grippe devrait être grave cette année. Trois souches du virus circulent actuellement en France où l’épidémie s’est intensifiée. 87 hôpitaux sont également sous pression et ont été contraints de déclencher leur plan blanc en raison de l’afflux de patients
Au Centre Hospitalier de Polynésie française, les soignants se préparent alors qu’ils font déjà face à des épidémies de dengue et de coqueluche. En fonction de l’évolution des données, l’hôpital entrera en vigilance ou en pré-alerte.
« En plan blanc, on distingue des seuils d’alerte et des seuils de vigilance. Nous surveillons donc un certain nombre d’indicateurs, dont les passages aux urgences sur des périodes de trois jours pour lisser les pics. Nous surveillons également quotidiennement l’absentéisme, car il faut garder à l’esprit qu’une épidémie peut avoir des effets dévastateurs sur le personnel hospitalier. En fonction de l’arrivée à certains seuils, certaines mesures se déclenchent », explique Jean-Marie Savio, directeur de l’administration générale et de la sécurité au CHPF.
-Face à la menace d’une épidémie, il est recommandé d’appliquer les gestes barrières. La vaccination est également fortement encouragée pour les personnes à risque.
« Les personnes éligibles à la vaccination gratuite sont les personnes âgées de plus de 60 ans, celles souffrant d’une maladie chronique comme le diabète, une maladie cardiovasculaire ou pulmonaire, les personnes souffrant d’obésité, les femmes enceintes et certaines personnes. catégories professionnelles telles que le personnel de santé et de tourisme », indique le Docteur Laurence Rochat, médecin spécialiste des maladies infectieuses et tropicales.
Au Fenua, la campagne de vaccination a débuté le 12 novembre 2024 et se poursuit jusqu’au 30 avril 2025. Au total, 3 400 doses de vaccin sont disponibles sur le territoire, en plus de celles déjà administrées. Stock suffisant pour couvrir la population cible.
« Les personnes de plus de 60 ans peuvent venir avec leur carte d’identité, les malades chroniques avec leur carte « longue maladie », les femmes enceintes avec leur acte de grossesse et les professionnels avec leur carte professionnelle. Ils pourront se rendre directement dans une pharmacie où le vaccin leur sera administré gratuitement. Certaines pharmacies agréées peuvent vacciner directement et gratuitement sur place. Si la pharmacie n’est pas autorisée à vacciner, la personne sera orientée vers un professionnel de la santé. », Continues Laurence Rochat.
Parce que la grippe ne se prend pas à la légère. L’année dernière, au Fenua, 11 patients sont décédés et cela a entraîné 259 hospitalisations.
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