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découvrez la liste des établissements et pourquoi uniquement dans les classes de CM1

Cinq écoles de la ville viennent d’être équipées d’un appareil qui permettra d’évaluer l’exposition des enfants aux polluants.

Mesurer les polluants dans l’air dans les classes fréquentées par les enfants pour comprendre l’impact sur leur santé : c’est l’objectif d’une toute nouvelle étude menée par le CHU dans cinq écoles de Montpellier.

Le projet, intitulé Synair G, qui concerne quelque 500 jeunes Montpelliérainsfait partie d’une recherche au niveau européen qui prévoit d’inclure environ 3 000 enfants. Cela permettra de croiser les résultats avec plusieurs pays. La Grèce, la Géorgie et le Royaume-Uni y participent.

“C’est une formidable opportunité qui peut être très utile pour la recherche médicale”, explique son coordinateur, le docteur Davide Caimmi, pneumologue pédiatrique et allergologue à l’hôpital universitaire, qui a initié l’étude en .

Pourquoi cette étude ?

Divers polluants provenant du trafic routier, de la production industrielle et autres, rejetés dans l’air, sont transportés par le vent presque partout. Les salles de classe ne sont pas exemptées de la présence de cette pollution et les particules sont ainsi inhalées par les enfants.

Pour évaluer les risques liés à ces polluants, et plus précisément en termes d’allergies et d’asthme, des capteurs vont donc collecter des données afin de mesurer le degré d’exposition des écoliers en fonction de la saison et de l’évolution dans le temps.

Les chercheurs pourront ainsi quantifier lien entre les concentrations de polluants et la détérioration de la santé des enfants sur les problèmes respiratoires.

A l’issue, les scientifiques pourront proposer des mesures préventives et des recommandations pour agir sur la santé des enfants.

Même si les fonds européens n’ont finalement pas permis de financer un médecin dédié au projet, le Dr Caimmi, très impliqué, réalisera cet aspect sur son temps libre.

Quel protocole ?

Des capteurs de polluants atmosphériques et de dépoussiérage ont été installés dans les salles de classe. Les données seront analysées par Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm et professeur d’épidémiologie environnementale.

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Quant aux étudiants, ils devront passer un examen de spirométrie (test permettant de mesurer la respiration en soufflant dans un appareil), un autre pour quantifier la concentration de monoxyde d’azote et éventuellement donner un échantillon d’urine. « Nous viendrons dans les écoles trois fois dans l’année pour les élèves participants »explique le coordinateur.

Les familles rempliront ensuite des questionnaires qui seront accessibles en ligne. « Cela nous permettra de répertorier les changements de vie comme déménager, accueillir un animal de compagnie, fumer, accéder au sport… » Donc l’environnement dans lequel vit l’enfant en dehors des heures de classe.

Et d’ailleurs, les écoliers auront aussi droit à leur questionnaire. Notamment grâce à une application ludique pour répondre en jouant.

Les volontaires pourront approfondir et se voir proposer un suivi médical plus complet. Mais seuls 100 enfants seront sélectionnés, 50 enfants allergiques ou asthmatiques et 50 autres sans maladie respiratoire.

Pourquoi seuls les CM1 peuvent-ils participer ?

Seuls les élèves de CM1 ont été sélectionnés. Le choix du cours n’est pas anodin comme l’explique le médecin. « Cette tranche d’âge a été décidée au niveau européen pour qu’il y ait une homogénéité. Nous ne voulions pas d’enfants trop petits et nous ne devions pas dépasser 12 ans car nous considérons qu’à ce moment-là les enfants commencent leur puberté. Un facteur à prendre en compte compte tenu des changements physiques, qui pourraient fausser les résultats.

Quelles écoles sont concernées ?

Cinq écoles ont été sélectionnées pour participer à ce projet. Il s’agit de Marie-Curie, Eugène-Pottier, Heidelberg, Paul-Bert et Jacques-Brel. Les écoles Diderot et Léopold-Sedar-Senghor figuraient sur la liste de départ mais pour des raisons de travaux prévus dans les établissements, la mairie a privilégié deux autres structures.

Les familles qui partent

Des rencontres organisées dans les écoles au printemps dernier ont montré l’adhésion des parents au projet. Parmi les plus enthousiastes, ceux qui appartiennent au corps médical y voient une opportunité pertinente. « Ce projet est non seulement intéressant mais utile pour la santé. Il a su s’adapter non seulement à l’école mais aussi aux enfants », explique un père médecin.

D’autres sont ravis : « Si cela peut contribuer à améliorer la qualité de vie de nos enfants et être utilisé pour la recherche, c’est formidable. Et ma fille est ravie. Nous verrons.

Une sélection qui suscite déjà quelques jalousies chez les élèves des autres niveaux dans la cour de récréation… Les plus petits espèrent que le projet perdure encore quelques années jusqu’à atteindre le CM1.

 
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