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La grippe maintient les Belges au lit

La grippe est ici et là en Belgique. Au cours de la deuxième semaine de janvier, quelque 77.000 Belges se sont rendus chez leur médecin généraliste pour des symptômes grippaux, selon l’Institut de santé publique Sciensano, qui livre un nouveau rapport consacré aux infections respiratoires aiguës.

Premier constat : la forte augmentation des cas de grippe entraîne une charge de travail (très) élevée pour six médecins généralistes sur dix (654 consultations pour 100 000 habitants). Il s’agit d’une forte augmentation par rapport à la semaine précédente. Certains hôpitaux sont également sous pression (pédiatrie, gériatrie…). Les opérations non urgentes ont été reportées pour libérer des lits. Il est recommandé aux patients grippés de ne pas se presser aux urgences, mais de consulter leur médecin et de se soigner à domicile lorsqu’il n’y a pas de complications.

L’interprétation des données fournies par Sciensano permet également de comprendre que la hausse des hospitalisations concerne plus particulièrement les infections respiratoires aiguës. Plus de 1.600 Belges sont concernés (14,3 pour 100.000 habitants).

Deuxième constat : le nombre de tests positifs à la grippe dans les laboratoires ne cesse d’augmenter.

Enfin, les Ehpad paient un certain prix pour la grippe avec 23 cas pour 1 000 résidents durant la deuxième semaine de janvier. Parmi ces résidents, 2,3 pour 1 000 ont dû être hospitalisés.

Les cas de virus respiratoire syncytial (VRS) diminuent

D’autres virus respiratoires, comme le virus RSV, affichent en revanche une tendance à la baisse, même si ici aussi les chiffres restent élevés. Le virus RSV (virus respiratoire syncytial) infecte les voies respiratoires, notamment chez les jeunes enfants. C’est l’une des principales causes d’infections comme la bronchiolite et la pneumonie chez les nourrissons et les enfants de moins de deux ans. Cependant, elle peut également affecter les adultes, en particulier les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est affaibli.

Concernant les infections respiratoires, la Belgique est actuellement en « code orange » (le code rouge est le plus élevé). Ce système de codes couleurs a été mis en place – laborieusement – ​​pendant la pandémie de coronavirus. Elle s’accompagne d’une série de recommandations qui doivent permettre de réduire la pression exercée sur le système de santé, d’éviter une dégradation de la situation, de limiter les risques de propagation et de protéger les personnes vulnérables.

Recommandations pour limiter la propagation du virus

Les experts de santé publique émettent les recommandations suivantes : se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou utiliser du gel hydroalcoolique ; aérer les espaces intérieurs de manière optimale et régulière ; utilisez un mouchoir à usage unique et éternuez dans votre coude ; restez à la maison pour arrêter la propagation du virus ; porter un masque pendant au moins 5 jours après l’apparition des symptômes en cas de contact avec d’autres personnes et garder ses distances, notamment avec les personnes vulnérables et le personnel soignant ; pour les plus vulnérables, portez un masque dans les lieux très fréquentés.

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La « vulnérabilité » concerne les plus de 65 ans, les malades chroniques (poumons, cœur, foie, reins), les diabétiques et les personnes souffrant de maladies neuromusculaires ; Les personnes souffrant d’une immunité affaiblie, les femmes enceintes et les nourrissons seraient également vulnérables.

Parallèlement à ces mesures de précaution, il est conseillé aux employeurs d’organiser le télétravail, lorsque cela est possible, pour les travailleurs présentant des symptômes et/ou une santé fragile. Instauré pendant la pandémie de coronavirus, le télétravail a eu tendance à se réduire ces deux dernières années en Belgique au profit de la présence dans l’entreprise. Trouver une certaine flexibilité est encouragé.

Il n’est pas (tout à fait) trop tard pour se faire vacciner

Est-il trop tard pour se faire vacciner ? Oui, pour ce médecin généraliste qui explique que « l’épidémie de grippe a commencé il y a un mois. Il approche actuellement de son apogée et comme le vaccin met environ deux semaines après l’injection avant de se révéler efficace, il risque d’être peu ou pas utile.

Cette réponse doit être nuancée. La vaccination reste appropriée jusqu’à ce que le pic soit atteint, selon le Conseil supérieur de la santé (CSS). Surtout chez les personnes vulnérables, pour qui cela peut aider à faire face aux complications ultérieures (par exemple, lorsque la grippe se transforme en pneumonie).

Mais il n’en demeure pas moins qu’idéalement, il aurait fallu se faire vacciner entre mi-octobre et mi-novembre. « Étant donné qu’il faut attendre deux semaines avant que le vaccin contre la grippe ait un effet protecteur, une nouvelle campagne de vaccination aurait actuellement trop peu d’impact sur la santé publique », estiment les experts en santé publique.

Le remboursement du vaccin pour les personnes à risque et l’autorisation donnée il y a deux ans aux pharmaciens de l’injecter ont permis d’augmenter légèrement les chiffres de vaccination. 50,7 % des seniors et 43,4 % des malades chroniques sont désormais vaccinés. En Wallonie, seules 25 % des personnes à risque sont vaccinées, un taux bien inférieur aux recommandations de l’OMS (75 %).

Enfin, qu’en est-il du coronavirus ? Il circule actuellement à un « niveau remarquablement bas » en Belgique, avec un taux de positivité en baisse de 2,7% des tests effectués. “Les données épidémiologiques montrent que le coronavirus a pour l’instant peu d’impact sur la situation actuelle, et qu’il y a donc peu d’arguments pour lancer une campagne supplémentaire à ce stade (même si une vaccination individuelle peut être recommandée pour certaines personnes immunodéprimées)”, ont communiqué les experts de l’Institut. Groupe de gestion des risques il y a une semaine. Cette observation reste valable jusqu’à preuve du contraire.

 
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