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Samu-Urgences de sounds the alert

Un manque d’anticipation et de gestion. C’est le constat dressé par le Samu-Urgences de (SUdF) dans sa nouvelle enquête flash sur « tension sanitaire extrême » ressentie dans les hôpitaux face à une virulente épidémie de grippe cet hiver. Réalisée auprès de 6 cliniques et 126 établissements publics de 76 départements métropolitains, l’enquête s’appuie sur l’observation de la situation sur le terrain entre le 20 décembre 2024 et le 12 janvier 2025. « Depuis des années, la période des fêtes de fin d’année est marquée par un effondrement de l’offre de soins publique et privée, hospitalière et privée. Cependant, les besoins de soins non programmés ne diminuent pas durant cette période hivernale. »rappelle le syndicat dans un communiqué diffusé jeudi 16 janvier.

Ainsi, 85 % des établissements répondants ont activé un plan hôpital sous pression (HET*), 37 % ont déclaré un plan blanc et 9 % s’apprêtent à le déclencher. Seuls 11 % des établissements n’ont déclenché aucun de ces deux dispositifs. Les tensions observées sur le terrain sont principalement dues à la saturation des services d’urgence en aval selon 90% des répondants, à une activité épidémique accrue selon 79% des répondants, et à l’afflux massif de patients aux urgences pour 69%. des répondants.

Afin de répondre à la demande de soins non programmés, les hôpitaux et cliniques ont « adopté différentes stratégies pour tenter de contenir la crise ». 70 % des établissements répondants déclarent avoir augmenté les capacités d’hospitalisation en aval des urgences, 43 % ont réorganisé les activités de soins, 33 % ont annulé les activités médicales et chirurgicales. 33 % ont finalement mobilisé des ressources d’hospitalisation au sein d’établissements voisins ou d’hôpitaux et cliniques de proximité.

Forte augmentation des « patients sur civière »

Le Samu Urgences de France déplore la réduction des lits d’hôpitaux pendant les vacances de fin d’année alors que « les besoins d’hospitalisations non programmées ne diminuent pas, et bien au contraire augmentent ». Résultat : 93 % des services d’urgence ont connu une augmentation significative du nombre de « patients sur civière » attendant un lit d’hôpital le matin. “La durée des passages aux urgences a augmenté en moyenne de plus de 30% avec des impacts sur la morbidité et la mortalité désormais connus de tous”, insiste le syndicat.

Afin de limiter les impacts sur la qualité de prise en charge des patients, 60 % des établissements ayant répondu à l’enquête ont assuré un renforcement médico-paramédical de leurs services d’urgence. 30 % ont augmenté les zones d’attente au sein des services d’urgence, 26 % ont ouvert une zone spécifique d’hospitalisation post-urgence. Et 17 % ont mis en place une régulation médicale de l’accès aux urgences par le Samu-Sas.

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Mieux anticiper les risques épidémiques

Face aux résultats de cette enquête, le Samu-Urgences de France appelle les pouvoirs publics à mieux anticiper les périodes épidémiques. Le syndicat souhaite rétablir les réunions nationales de pilotage. « Depuis décembre 2023, ces rencontres ont été annulées alors qu’elles ont toujours permis, sur les périodes estivales et hivernales depuis plus de 5 ans, de partager des informations et de construire un plan d’action national partagé pour répondre au mieux aux besoins. situations épidémiques en étant déclinées et adaptées aux territoires »souligne le syndicat.

Une meilleure collaboration avec les professionnels de santé privés avant les urgences, ainsi que l’ouverture de lits d’hospitalisation supplémentaires en période épidémique, sont également préconisées par le Samu-Urgences de France. « Tout cela est prévisible, la gestion de crise et particulièrement dans le contexte d’épidémies doit permettre à chaque établissement de santé d’anticiper la suractivité et ainsi pouvoir disposer des ressources matérielles supplémentaires nécessaires mais aussi des ressources humaines paramédicales et médicales mobilisables rapidement par réaffectation de leurs ressources. activité “soutient le syndicat.

* En cas de saturation ou de surcharge ponctuelle liée à des problèmes structurels ou saisonniers, le dispositif Hôpital en Tension (HET) doit permettre la continuité des missions des établissements de santé qui font face à des situations difficiles de gestion des urgences. Souvent, ce système précède le plan blanc qui répond à une crise considérée comme majeure et exceptionnelle et permet la réquisition de personnel.

 
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