Un homme qui blâme ses frustrations sexuelles et le COVID-19 pour avoir failli tuer sa partenaire avec une planche de bois pourrait être condamné à huit ans de prison.
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«Si l’enfer existe, c’est ce que j’ai vécu ce jour-là», a résumé la victime mercredi au palais de justice de Longueuil, lors des plaidoiries sur la peine à infliger à Pierre Berrard.
Elle a réglé ses comptes avec l’accusé – dont elle a récemment divorcé – et dressé une longue liste des conséquences de l’attentat du 3 février 2022.
Pierre Berrard
Photo prise depuis Facebook
Son quotidien fut soudain alourdi par de grandes douleurs, de l’anxiété, des problèmes de mémoire et de l’insomnie.
“Il a juré qu’il ne me frapperait jamais”, raconte celle qui garde encore des séquelles physiques.
Sur le banc des accusés, Berrard n’a pas bronché pendant que son ex-femme s’épanchait. Il a plaidé coupable de voies de fait graves, après avoir été initialement accusé de tentative de meurtre.
En colère
Qualifiant le crime d’« abject », l’accusation a, entre autres choses, suggéré que Berrard reçoive une peine pouvant aller jusqu’à huit ans de pénitencier. La défense a proposé cinq ans.
A noter que l’accusé aura déjà purgé une partie considérable de sa peine puisqu’il est en détention préventive depuis près de trois ans.
Selon les rapports déposés au tribunal, Berrard a invoqué sa frustration sexuelle de longue date et les récentes révélations de son partenaire sur son orientation sexuelle pour expliquer ses actes.
Blessures de la victime de Pierre Berrard, suite à l’agression survenue le 3 février 2022 à Saint-Basile-le-Grand.
Photo de courtoisie
“Il rejette la faute sur la victime”, a souligné M.e Bruno Deslauriers de la Couronne.
Devant le tribunal, Berrard a également souligné le contexte de la COVID-19 et ses impacts sur la santé mentale. « Ce jour-là, ma colère était si forte que j’étais incapable de la maîtriser », a-t-il déclaré.
La brutalité de son crime avait été enregistrée à son insu par une caméra de surveillance installée dans sa résidence de Saint-Basile-le-Grand.
On ne voit pas l’attaque, car l’homme de 57 ans avait pris la peine de changer l’angle de la caméra. Le son a néanmoins été capté.
Nouvelle vie
La plaignante lisait les informations sur sa tablette électronique lorsque les coups de planches de bois de style 2×4 ont commencé.
Son mari des 24 dernières années l’a attaquée, essayant même de lui briser le cou avec ses mains.
« Il ne se passe pas un seul jour sans que je me voie se faire tabasser », a témoigné la victime.
La victime présentait des blessures derrière l’oreille.
Photo de courtoisie
Pierre Berrard lui a avoué lors de l’attaque qu’il souhaitait vendre la maison et rembourser l’hypothèque.
L’inspecteur en bâtiment avait raté de nombreux contrats à cause de la pandémie tandis que son épouse luttait contre plusieurs cancers, qui affectaient les finances familiales.
Berrard a également confié qu’il avait une maîtresse avec qui il souhaitait reconstruire sa vie. La plaignante a finalement réussi à le convaincre d’arrêter de la frapper en négociant. Elle lui donnerait sa bénédiction pour reconstruire sa vie et lui donnerait des biens immobiliers.
Son arrestation et la procédure judiciaire ont provoqué d’importantes tensions au sein de leur famille.
L’affaire revient en avril.
– Avec la collaboration de Valérie Gonthier
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