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Qu’est-ce qui est biologiquement douleurdouleur ? Pourquoi souffrons-nous, par exemple, lorsque nous nous coupons ou nous brûlons ?
Le mécanisme de la douleur
La douleur est une réponse automatique de notre corps à des stimuli potentiellement nocifs, comme une brûlure ou une coupure, qui déclenche un réflexe de protection. Il s’agit d’un mécanisme universel chez tous les êtres vivants dotés d’un système nerveux. Le but de la douleur, si on peut l’exprimer ainsi, est de signaler une menace pour notre corps et d’inciter notre organisme à réagir pour éviter ou limiter les dommages.
Bien que la douleur puisse varier en intensité et en nature selon les espèces, elle repose sur les mêmes principes biologiques fondamentaux. Il existe trois stades de douleur. La première est la nociception. C’est le processus par lequel les fameux stimuli nuisibles sont détectés. Les nocicepteurs sont des récepteurs spécialisés situés dans la peau, les muscles ou les organes internes. Ils s’activent dès qu’ils détectent une blessure ou un danger potentiel. Ils envoient ensuite des signaux électriques au moelle épinièremoelle épinière et le cerveaucerveau. La deuxième étape est donc la suivante : la transmission de l’information. Chez l’animal comme chez l’homme, cette transmission peut être rapide ou lente, selon le type de douleur : une douleur aiguë et immédiate se transmet rapidement, tandis qu’une douleur persistante ou sourde se transmet plus lentement. Et enfin troisième et dernière étape : le cerveau reçoit et traite ces signaux.
Chez les mammifères, c’est souvent le cortexcortex cerveau qui est responsable de la perception consciente de la douleur, tandis que le système limbiquesystème limbique génère des émotions associées, telles que la peur ou le stress. Chez d’autres animaux, les régions cérébrales responsables peuvent être différentes, mais la fonction reste similaire : générer une réponse appropriée.
Cela n’apparaît certainement pas nécessairement sur sa tête ! Pour cela, les scientifiques examinent plusieurs critères : la présence de récepteurs de la douleur, les fameux nocicepteurs, l’activité cérébrale associée à ces stimuli, et des changements de comportement qui suggèrent un apprentissage ou une modification des priorités face à la douleur.
Ainsi, si nous revenons à nos poissons, ils possèdent des nocicepteurs, ce qui signifie qu’ils sont capables de détecter des stimuli nocifs. De nombreuses études ont montré que lorsqu’ils sont exposés à des blessures ou à des irritants, comme le vinaigre ou le piment, leur comportement change : ils frottent la zone touchée, réduisent leur activité ou montrent des signes de fatigue. stresserstressercomme une accélération de leur respiration. Ces observations indiquent que les poissons perçoivent des sensations désagréables. Eh bien, d’un autre côté, la grande controverse dans cette histoire concerne la manière dont ces stimuli sont traités par leur système nerveux. Contrairement aux mammifères, les poissons ne possèdent pas de cortex cérébral. Cela a amené certains chercheurs à conclure qu’ils ne ressentent pas la douleur de la même manière que les humains ou d’autres animaux, qui possèdent un cortex cérébral.
Limitons leurs souffrances !
En fait, scientifiquement, il est vrai que les poissons possèdent des mécanismes qui leur permettent de détecter et de répondre aux stimuli nocifs. Ce qui est plus complexe est de déterminer s’ils sont conscients de cette douleur ou s’ils réagissent simplement instinctivement, sans ressentir de douleur émotionnelle. Certains chercheurs affirment que l’absence de cortex chez les poissons empêche une véritable expérience consciente de la douleur. Selon eux, les réactions des poissons à des stimuli désagréables sont un automatisme purement neurologique, dépourvu d’émotion ou de réflexion. Et pourtant, d’autres scientifiques affirment que même sans cortex, les poissons peuvent ressentir une forme de douleur consciente. Et pour preuve, il est vrai qu’on observe que les poissons modifient leur comportement de manière durable après une blessure. C’est parce qu’ils doivent ressentir quelque chose, et ce n’est pas une simple réaction réflexe. Donc, j’aurais tendance à dire que ce n’est ni totalement vrai ni totalement faux.
Ce que nous savons avec certitude, c’est qu’ils perçoivent des stimuli nuisibles et y réagissent de manière significative, ce qui devrait suffire à nous inciter à une certaine prudence dans la manière dont nous les traitons. La conscience de la douleur chez les poissons reste un débat, mais il est quand même plus éthique de les considérer comme des êtres sensibles et de limiter leurs souffrances. Ben oui, il vaut mieux avoir un peu trop de compassion qu’un gros manque deempathieempathie !
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