On estime que 27% des Luxembourgeois fument, au moins de temps en temps. Le tabac est à l’origine d’environ un millier de décès par an au Luxembourg, selon les chiffres du ministère de la Santé et de la Sécurité sociale. Dans le monde, huit millions de décès sont attribués chaque année au tabagisme. Bonne nouvelle : la moitié des fumeurs au Grand-Duché souhaitent arrêter de fumer dans les six prochains mois.
Pour ceux qui y parviennent, les effets sur le corps sont quasi instantanés. Peu importe depuis combien de temps ou à quelle fréquence une personne fume, son corps commence à se régénérer immédiatement. Alors, que se passe-t-il exactement dans le corps ?
Effets visibles sur la circulation après quelques minutes
La dernière cigarette a été fumée. Que se passe-t-il dans le corps ? Au bout de vingt minutes seulement, il commence à vous remercier : le pouls se calme, la tension artérielle baisse et la circulation sanguine s’améliore. Le cœur travaille moins, ce qui soulage le système cardiovasculaire. Après seulement douze heures, le niveau de monoxyde de carbone dans le sang diminue.
Ce dernier, gaz toxique qui est absorbé par le tabagisme et qui remplace l’oxygène dans les globules rouges, une fois éliminé, permet aux organes de mieux s’approvisionner en oxygène et en nutriments. Au bout de deux jours, l’organisme commence à éliminer les résidus de nicotine. Dans le même temps, les terminaisons de nombreuses fibres nerveuses se régénèrent. Cela vous permet de retrouver un meilleur goût et une meilleure odeur.
En deux à trois semaines, la circulation sanguine s’améliore considérablement. Les vaisseaux sanguins se détendent et le cœur pompe plus efficacement. Les mouvements deviennent déjà plus faciles. Vous ne vous sentez plus essoufflé après avoir monté les escaliers et le jogging devient moins fatiguant.
Après environ un mois, des changements invisibles apparaissent dans les poumons. Les fins cils des voies respiratoires, collés par la fumée, reprennent leur activité et éliminent mucus et substances toxiques. La toux et l’essoufflement deviennent moins fréquents.
Le corps tout entier bénéficie des effets positifs au fil du temps. Même lorsqu’il s’agit de maladies cardiovasculaires, le corps appuie sur un bouton de réinitialisation. Après un an, le risque de développer une maladie coronarienne diminue de moitié. A ce stade, le système cardiovasculaire fonctionne déjà presque aussi bien que celui d’un non-fumeur.
Ce n’est pas tout : après cinq ans, le risque d’accident vasculaire cérébral est aussi faible que chez les personnes n’ayant jamais fumé. Le risque de développer un cancer de la bouche, de la gorge ou de l’œsophage diminue également considérablement. Dix ans après l’arrêt du tabac, le risque de mourir d’un cancer du poumon, cancer caractéristique des fumeurs, est réduit de moitié. Après quinze ans, le risque de maladie cardiaque est équivalent à celui d’une personne qui a toujours été non-fumeur.
Les personnes qui arrêtent de fumer paraissent souvent plus jeunes. En quelques semaines seulement, les taches jaunâtres sur les doigts et les dents disparaissent. La peau est mieux irriguée et devient plus ferme. Il paraît plus frais et plus lisse, car le corps reçoit plus d’oxygène et élimine les toxines. L’odeur caractéristique de la fumée dans les cheveux, sur les vêtements et sur la peau disparaît également. De nombreux ex-fumeurs se sentent ainsi plus propres et plus attrayants.
Arrêter de fumer reste bénéfique, quel que soit l’âge
Même les personnes qui fument depuis des années peuvent améliorer considérablement leur santé en arrêtant. Le corps montre d’étonnantes capacités de régénération et l’espérance de vie augmente. De nombreuses personnes déclarent également se sentir plus libres et moins stressées après avoir arrêté de fumer.
Même si l’envie de nicotine peut être difficile à gérer au début, le sentiment de ne plus être accompagné de cette compulsion compense largement cette difficulté. Sans parler des économies réalisées : une personne qui fume ne serait-ce que cinq cigarettes par jour pendant plus de vingt ans dépense plus de 12 000 €.
Cet article a été initialement publié sur le site Internet de Mot luxembourgeois.
Adaptation : Axel Ponsard
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