l’essentiel
Face à l’explosion du nombre de passages aux urgences, notamment en pleine épidémie de grippe, le centre hospitalier de Montauban (Tarn-et-Garonne) a lancé le plan blanc ce vendredi 10 janvier.
Comme 86 autres hôpitaux de France, le centre hospitalier de Montauban (Tarn-et-Garonne) a rejoint la cohorte des établissements où un plan blanc a été déclenché ce vendredi 10 janvier 2025. Une mesure rarement mise en œuvre – la dernière en date remonte au Covid – qui résulte de l’afflux de patients aux urgences. Durant les vacances scolaires de fin d’année, le centre hospitalier est resté au stade « haute tension », un cran en dessous du plan blanc. Ce système permet à la direction de prendre des mesures temporaires, telles que la reprogrammation des opérations non urgentes et le rappel du personnel en congé. A Montauban, ce déclenchement permettra de mobiliser davantage de personnels et de rouvrir des lits.
Depuis près d’un mois, la grippe « frappe fort et fort » à tous les âges et elle s’ajoute aux autres maladies ou blessures potentielles qui composent le quotidien des urgences. « Chaque matin, nous avons une quinzaine de patients hospitalisés qui restent aux urgences faute de lits disponibles en médecine, gériatrie, gynécologie, obstétrique et chirurgie », relate un praticien. Pendant les vacances, faute de médecins généralistes, nous nous sommes retrouvés à traiter 700 dossiers qui relevaient de la médecine générale en 24 heures. Malheureusement, malgré le retour des vacances et des médecins, le nombre de visites n’a pas diminué.
Les vaccins commencent à manquer
Comme dans la plupart des autres départements, si l’épidémie de bronchiolite diminue et que le Covid se stabilise, la grippe est toujours au premier plan. Selon Santé Publique France, le pic pourrait être atteint la semaine prochaine. « Cela a commencé plus tard cette année et après quatre semaines d’épidémie, nous sommes dans une phase ascendante, constate David Billetorte, directeur de l’Agence régionale de santé du 82. Deux souches circulent, notamment A qui est majoritaire et B dans 30 % des cas. cas plus difficiles à combattre. Il n’est jamais trop tard pour se faire vacciner, sachant que l’immunité se déclenche deux semaines plus tard.
Avec un taux de vaccination de 45,7 % en 2023-2024 et un petit 52 % pour les plus de 65 ans, le Tarn-et-Garonne se situe dans la moyenne des autres départements d’Occitanie. Injections réalisées à 63% par des pharmaciens et à 36% par d’autres praticiens, principalement des médecins généralistes.
Or, depuis quelques jours, les vaccins commencent à manquer dans certaines pharmacies. « Nous sommes obligés de précommander un an à l’avance en fonction du nombre de vaccins vendus. Mais cette année, on a vacciné plus que l’année dernière et on se retrouve démunis. Les grossistes n’en ont plus et il sera quasiment impossible de se réapprovisionner”, explique Arnaud Lignères, président du syndicat des pharmaciens du 82.
Un comble à l’heure où l’épidémie fait des ravages.
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