Les chercheurs mettent en garde contre une bactérie provoquant l’ulcère de Buruli sur la côte sud de la Nouvelle-Galles du Sud, notamment à Batemans Bay, en Australie.
La maladie, connue pour provoquer des défigurations, suscite de vives inquiétudes suite à une recrudescence des cas dans l’État voisin de Victoria. Les opossums sont considérés comme les principaux porteurs de cette bactérie.
L’ulcère de Buruli est un problème de santé connu en Australie depuis les années 1940, avec des cas signalés dans le Territoire du Nord et dans le Queensland. Cependant, la situation a pris une nouvelle tournure avec l’augmentation des cas à Victoria, où en moyenne un nouveau cas est signalé chaque jour. Les chercheurs ont analysé des échantillons d’excréments d’opossum de Batemans Bay et ont conclu que la bactérie est probablement devenue endémique dans cette région d’Australie.
Une étude récente a examiné les deux cas connus dans la baie de Batemans, signalés en 2021 et 2023, en plus de 27 échantillons d’opossums. Les résultats ont montré des preuves incontestables de la présence de la bactérie, suggérant que les nouveaux cas pourraient être le signe avant-coureur d’une expansion de la maladie en Nouvelle-Galles du Sud, similaire à celle observée à Victoria, en Australie.
La bactérie détectée dans Batemans Bay présente des différences par rapport à la souche prédominante trouvée à Victoria, notamment à Melbourne et Geelong. Les lésions de l’ulcère de Buruli commencent souvent par une piqûre d’insecte, se transformant ensuite en ulcères douloureux si elles ne sont pas traitées rapidement. Un diagnostic précoce est essentiel pour éviter des complications, telles qu’une amputation, comme ce fut le cas pour un homme de 94 ans à Batemans Bay.
Les chercheurs soulignent que la composition faunique et la présence d’insectes similaires entre Victoria et la Nouvelle-Galles du Sud pourraient faciliter l’expansion de l’ulcère de Buruli en Australie. Bien que des progrès aient été réalisés, des questions demeurent quant à la survenue de cas humains dans les zones reculées. Cette recherche a été entreprise par un groupe de médecins spécialistes et pathologistes de plusieurs régions, soulignant la complexité de la lutte contre cette maladie émergente.
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