La mystérieuse maladie qui sévit en RDC pourrait être le paludisme

L’« l’hypothèse la plus probable (..) est le paludisme » sur fond de malnutrition, a déclaré, lors d’un point de presse par visioconférence, le docteur Ngashi Ngongo, chef de cabinet du CDC Afrique, dont le siège est basé à Addis-Abeba, en Ethiopie.

Il a indiqué que l’agence de santé attend toujours les résultats de l’enquête. La thèse d’un « maladie hémorragique virale » se produisant « sur fond de paludisme »une endémie dans la région, notamment pendant la saison des pluies, n’a pas été exclue, a-t-il ajouté.

Les cas de ceci « maladie fébrile d’étiologie inconnue » ont été signalés dans la région de Panzi, au sud-ouest de la RDC, difficilement accessible via une route impraticable et où les infrastructures sanitaires sont quasi inexistantes. La population vit dans une précarité générale, souffrant du manque d’accès à l’eau potable et aux médicaments.

La région, qui a déjà connu une grave épidémie de fièvre typhoïde il y a deux ans, selon les autorités congolaises, présente l’un des taux de malnutrition les plus élevés du pays (61 %).

« Un événement de santé publique méconnu »

Dans les centres de santé, 37 décès attribués à cette mystérieuse maladie ont été enregistrés, a indiqué le CDC Afrique, sur 592 cas. Quelque 44 autres décès ont également été signalés au niveau communautaire, qui font toujours l’objet d’une enquête.

« Un événement de santé publique méconnu » détecté depuis le 24 octobre « a déjà causé la mort de 27 personnes sur un total de 382 personnes touchées »» a annoncé l’Institut national de santé publique de la RDC au début du mois.

Selon les premières données disponibles, la mystérieuse maladie touchait particulièrement les plus jeunes, avec 40 % des cas impliquant des enfants de moins de cinq ans. Les symptômes sont similaires à ceux de la grippe : fièvre, toux et maux de tête.

La RDC a déjà été durement touchée ces derniers mois par le virus mpox, avec plus de 1 000 morts. Épicentre de cette épidémie, le pays, parmi les plus pauvres de la planète, a débuté début octobre une campagne de vaccination.