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une reconstruction faciale révolutionnaire grâce à l’impression 3D face à l’explosion des cancers de la bouche

Le nombre de cancers de la bouche est en forte augmentation. Ces conditions ont augmenté de 70 % depuis les années 1990. À Toulouse, une équipe du CHU travaille sur une idée innovante : reconstruire une partie du visage avec des os en 3D.

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Retrouver son visage et pouvoir continuer à vivre normalement après une opération pour un cancer de la bouche est le rêve de tous les patients. AU CHU de Toulouse, une petite révolution se prépare.

La reconstruction faciale est une opération très complexe. Les équipes du CHU de Toulouse se lancent dans un projet innovant, destiné à limiter les séquelles pour les patients souffrant d’un cancer de la bouche. Le projet a reçu un financement de France 2030 et de l’agence nationale de la recherche.

« Lorsqu’il s’agit de cancers proches d’un des os de la bouche, que ce soit la mâchoire ou le maxillaire, il faut retirer une grande partie de l’os et du palais »explique le Professeur Agnès Dupret-Bories, ORL et chirurgienne de la tête et du cou. “Et l’idée avec ce nouveau procédé, c’est que lors de l’intervention chirurgicale on aura un biomatériau, déjà imprimé sur mesure et qui permettra de remplacer cet os du visage.”

Un scanner, réalisé sur le patient, permettra de modéliser l’os à remplacer. Réalisé en 3D, il sera conçu avec des biomatériaux, du titane ethydroxyapatiteune céramique très proche de l’os naturel et bien acceptée par le corps humain.

Grâce à un scanner, un dispositif de remplacement osseux sur mesure, imprimé en 3D, peut être greffé en même - que l’intervention chirurgicale.

© FTV

“Nous apportons un élément synthétique, principalement poreux avec des canaux, qui permettent aux tissus du patient de s’intégrer et donc de coloniser à l’intérieur”précise Valentin Henriet, ingénieur clinicien et chef de projet d’entreprise. “L’idée est qu’à terme, ce seront essentiellement les tissus des patients, qui seront autonomes, pour se défendre contre les infections.”

Aujourd’hui, les reconstructions de la mâchoire sont réalisées en prélevant de l’os de la jambe du patient. L’intervention chirurgicale est lourde et la rééducation très longue. Le taux d’échec est d’environ 10 % : « De nombreux patients ont des séquelles graves et ne peuvent plus manger ni respirer par la bouche. » testifies Professor Agnès Dupret-Bories.

Les recherches initiées par le CHU de Toulouse pourraient donc aider de nombreux patients : « Avec ce dispositif, nous aurons un taux de réussite de 100 % »ajoute le chirurgien. « Il n’y aura plus aucun risque de blocage des vaisseaux, d’hématome ou d’abcès, qui mettent en danger le greffon ».

Depuis les années 1990, les cancers de la bouche ont augmenté de 70 %. Pour les patients, ces dispositifs représentent un immense espoir : “C’est avant tout se dire qu’on va bénéficier d’une chirurgie de base très complexe, mais qui sera moins traumatisante, moins invasive et qui correspond davantage au visage qu’on avait avant”confie Catherine Decoster, membre de l’association Corasso.


Les premiers tests seront réalisés sur des animaux atteints de cancer.

© BILL POLO / MAXPPP

Un peu plus de 13 millions d’euros sont nécessaires pour financer le projet Bioface, encore au stade de recherche. Les premiers essais post-cliniques seront menés sur des animaux atteints de cancer. Les premières interventions chirurgicales sur des humains devraient avoir lieu dans trois ans.

 
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