Les résultats de la première campagne de vaccination sont jugés positifs par les vétérinaires qui ont dû la mettre en œuvre. ” Sur la saison entre août 2023 et août 2024, nous n’avons eu que 10 cas en France. Cela montre que la pression existe toujours dans l’environnement, mais que les différents systèmes de surveillance fonctionnent très bien et nous permettent, malgré la vaccination, d’être hyper-réactifs et de pouvoir détecter les cas très précocement.»se réjouit Jocelyn Marguerie, vétérinaire chez Fili@vet et membre du Réseau Cristal.
Pour mémoire, 396 cas ont été détectés sur la saison 2022-2023 et 1 300 sur la saison 2021-2022. Une nette diminution qui distingue la France des cinq pays les plus touchés, étant celui qui a le plus significativement réduit son nombre de cas d’influenza aviaire hautement pathogène chez le bétail. Un constat corroboré par une étude scientifique de l’école vétérinaire de Toulouse qui a modélisé l’impact de la vaccination des canards en France et qui montre une baisse de 96% des cas d’IAHP et que sans vaccination, au regard du niveau de pression dans l’environnement, il y aurait il y a eu 487 cas. « Ainsi, le comité de pilotage de la DGAL a recommandé au ministère de l’Agriculture la reprise de la campagne de vaccination de la même manière, soit sur l’ensemble du territoire, pour tous les canards commerciaux, tant dans les filières viande que grasse. , ainsi que le renouvellement volontaire de la vaccination des éleveurs de canards »ajoute Jocelyn Marguerie.
Modifications réglementaires envisagées pour la nouvelle campagne de vaccination
Compte tenu du succès de la précédente, la campagne vaccinale 2024-2025 est susceptible de modifications. Tout d’abord, l’arrêt des sérologies de surveillance systématique ainsi qu’une réduction des visites de surveillance active par lot. C’est aussi la fin annoncée des frais de dossier qui étaient payés lors de la deuxième injection de primo-vaccination, puisque les canards étaient vaccinés par des équipes professionnelles accompagnées de vétérinaires sanitaires afin d’organiser la facturation et l’application du forfait. Pour cette deuxième campagne de vaccination, l’intégralité du coût de l’administration du vaccin, qu’elle soit réalisée par l’éleveur ou par une équipe, est à la charge des éleveurs et des filières. « Des évolutions techniques sont également prévues pour travailler sur la vaccination au couvoir rendues possibles par le travail réalisé par les deux laboratoires qui produisent les vaccins et par la mobilisation des couvoirs qui ont voulu répondre au plus vite aux demandes des filières pour réaliser les première injection au couvoir »se souvient Jocelyn Marguerie. Des éléments qu’il faut associer au coût global de cette deuxième campagne de vaccination pour laquelle l’État s’implique moins en finançant à hauteur de 70 %.« Il faut savoir que l’État continuera de prendre en charge à 100 % les vaccins, leur transport vers les cabinets vétérinaires, l’encadrement de la vaccination par les vétérinaires, les analyses et la surveillance active. Les secteurs seront responsables de 100% de l’application de tous les vaccins ainsi que de la surveillance passive renforcée hebdomadaire comme prévu et qui sera maintenue.précise le vétérinaire. Cet engagement a été récemment prolongé jusqu’au 30 septembre 2025.
Audits de suivi de la première campagne de vaccination
La vaccination a été suivie à travers des audits qui ont mis en évidence les pratiques à corriger au cours de la saison et pour la saison à venir. Pour mémoire, la vaccination entre le 1er octobre 2023 et fin juillet 2024 a concerné environ 46 millions de volailles réparties dans 2 300 établissements situés principalement dans l’ouest. Les audits réalisés par les vétérinaires impliqués ont été réalisés dans des élevages ayant vacciné avec Volvac BEST© du laboratoire Boehringer Ingelheim…
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