le vaccin est désormais partiellement remboursé pour les personnes à risque

Une étape cruciale dans la lutte contre cette maladie infectieuse : le vaccin Shingrix contre le zona est désormais remboursé à 65 % pour les seniors de 65 ans et plus et les personnes immunodéprimées particulièrement touchées. C’est ce qu’a appris France Info mardi 10 décembre auprès de la Haute autorité de santé (HAS) et après publication d’un arrêté au Journal officiel.

Qu’est-ce que le zona ?

Le zona est une maladie infectieuse qui provoque l’apparition de cloques douloureuses sur la peau. Elle est causée par la réactivation du virus varicelle-zona, déjà présent dans l’organisme de toute personne ayant contracté la varicelle. Cette réactivation survient souvent chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli, en raison de l’âge, d’une maladie ou de traitements comme la chimiothérapie. Chaque année, près de 300 000 Français souffrent de zona, dont la majorité a plus de 60 ans.

Pour ces populations à risque, le vaccin Shingrix, recommandé depuis mars 2024, offre une protection efficace, prévenant l’apparition du zona dans huit cas sur dix. Jusqu’à présent, son coût élevé (188 euros la dose) et l’absence totale de remboursement gênaient son accessibilité. Et ce, même si le schéma vaccinal nécessite deux injections, espacées de deux à six mois selon les besoins, précise Vidal.

Vaccination sans rappel

Jusqu’en mai 2024, le vaccin n’était intégralement remboursé qu’en milieu hospitalier. Elle bénéficie désormais d’un remboursement à 65 % pour les patients éligibles en pharmacie d’officine. Cette mesure vise à élargir l’accès au vaccin, même si certaines personnes vulnérables pourraient encore avoir des difficultés à financer le reste. L’objectif, selon la HAS, est de mieux protéger les populations fragiles, souvent confrontées à des complications graves du zona, comme des douleurs chroniques invalidantes. Parallèlement, le laboratoire GSK, qui commercialise Shingrix dans plus de 40 pays, se réjouit que les pharmaciens, infirmiers et biologistes médicaux puissent désormais prescrire et administrer le vaccin, facilitant encore davantage son déploiement.

Contrairement aux vaccins contre la grippe ou le Covid-19, Shingrix ne nécessite pas de rappel annuel, ce qui simplifie la logistique pour les personnes touchées. Mais comme le souligne la HAS, il est crucial que cette nouvelle possibilité de vaccination soit accompagnée de campagnes d’information pour sensibiliser les personnes éligibles à ses bénéfices.