Hier j’ai présenté les deux premiers thèmes de la conférence STM à Londres le 4 décembre 2024. Voici les autres thèmes :
Comprendre le Web : exposer les réseaux malveillants d’auteurs, de critiques et de citations.
Il existe des réseaux de « mauvais acteurs », et ils sont généralement proches, qu’ils soient auteurs, correcteurs ou même rédacteurs de journaux. Les modèles tentent de reconstruire ces réseaux avec l’IA générative, et nous devons les démêler. Par exemple, le cas d’un rédacteur en chef ajoutant des références à ses propres articles dans les avis des relecteurs… Je n’avais jamais entendu parler de cette pratique ! Nous avons vu des slides très impressionnantes d’auteurs et de relecteurs… Les auteurs parviennent à être cités 500 à 1000 fois par le cartel des relecteurs. Il y a beaucoup de manipulations au niveau des numéros spéciaux, avec les « rédacteurs invités ». Les éditeurs ont des alarmes et savent qui soumet un article et s’ils révisent également un article… mais ces systèmes ne sont pas partagés entre les éditeurs. Quelques commentaires de rédacteurs surpris de voir que les chercheurs en bandits ont des promotions ! ORCID a beaucoup de potentiel pour identifier de vrais chercheurs…. L’intégrité est devenue en quelques années une activité au sein des éditeurs et il existe de plus en plus d’outils pour détecter les fautes.
Une séance avec des détectives. Quelles sont les nouvelles tendances ? Et comment les éditeurs, les rédacteurs et les détectives peuvent-ils mieux travailler ensemble ?
Session modérée par Jana Christopher (FEBS, Heidelberg) avec des conférencières célèbres : Dorothy Bishop (Oxford) dont le blog est génial. Cyril Labbé fondateur du Problematic Paper Screener (Grenoble), Boris Barbour (PubPeer, Paris) et Nick Wise (Clare College, Cambridge). Cyril a résumé la réunion de Paris sur la décontamination de la littérature en septembre 2024. Ce fut une rencontre de trois jours avec des « détectives » de différents pays. Il existe un réseau qui échange régulièrement. Les participants étaient-ils prestigieux et connus dans divers domaines pour avoir lu des fraudes en preuve ? Ces experts ne sont pas des agents de l’intégrité de la recherche. Cette communauté utilise beaucoup PubPeer. Nick Wise a mentionné les usines de papier et les groupes de « co-auteurs » sur Telegram, WhatsApp et autres réseaux ? Il a montré des captures d’écran de ces discussions pour acheter des positions d’auteur… Nous avons décrit cela sur ce blog. Des diapositives effrayantes ont été projetées, notamment une courte vidéo d’un bureau d’une usine de papier !!!! L’augmentation rapide du nombre d’articles dans certaines revues devrait attirer l’attention… Dorothy Bishop a commencé par dire « cela n’arrive que dans les revues discrètes, pourquoi s’inquiéter ». Elle a réitéré sa lettre ouverte du 16 octobre à Scientific Reports. Elle a montré une formulation déformée, un signe important de problèmes dans un article. Région sous le virage pour zone sous la courbe ! Mise en avant de 28 rédacteurs de Scientific Reports, qui avaient des soupçons de mauvaise conduite… La contamination des rédacteurs est problématique, car la revue est rapidement contaminée. Le conseil aux éditeurs pour éviter les usines de papier est d’être très prudent lors du recrutement d’un éditeur (regarder PubPeer, enquêter sur leurs articles avec PPS, citer le nom de l’éditeur qui a accepté un article (MDPI fait cela), publier les évaluations des évaluateurs…. PubPeer a été lancé en 2012 et les progrès évoqués sont impressionnants. Trop de détectives sont isolés et la collaboration entre eux est bénéfique pour « l’institution ».
La discussion d’un bon article de Leonid Schneider « démarrer une usine de papier » a été recommandée, et c’est génial ! Présentation d’un cas où 8 auteurs ont été ajoutés lors de la révision, sans en avertir le rédacteur en chef.
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