L’espace dédié aux volailles lors du salon mensuel dédié à la vente d’animaux était loin de connaître son activité habituelle, vendredi 29 novembre 2024 à Coulonges-les-Hérolles. Les mesures liées à la prévention de la grippe aviaire ont interdit la vente de dindes, d’oies et de canards. Seule la vente de poulets était autorisée.
« Les clients aiment voir les animaux, mais nous n’avons pas le droit de les sortir de leur cage et du camion.s’exclame Nathalie, éleveuse. C’est catastrophique. Nous n’avons aucune aide de l’État. Les factures arrivent, mais l’argent n’arrive plus. »
« Si cela continue, dans dix ans, il n’y aura plus de foire aux volailles à Hérolles »
La grippe aviaire n’est pas une nouveauté pour l’industrie. “Nous avons droit à ces restrictions chaque année désormais” explique le responsable de l’élevage Mortaud. « Vous voyez dans quelles conditions nous travaillons. Comment voulez-vous qu’un jeune veuille se lancer dans cette activité avec toutes les normes et restrictions répétées ? Si ça continue ainsi, dans dix ans il n’y aura plus de foires aux volailles car il n’y aura plus d’éleveurs. »
Désabusés et empreints d’une colère sourde, les éleveurs respectent néanmoins les restrictions et apprécient le soutien de certains de leurs clients. «Ils vont rendre les gens fous avec toutes leurs règles» témoigne Odette, une habituée du marché. « Ils finiront par tout casser. Nous perdons, jour après jour, plus de liberté, les petits plaisirs de la vie, des moments conviviaux, nos marchés traditionnels. Vivons un peu ! »
Malgré les traditionnels cris des commerçants pour attirer les promeneurs vers leurs étals, les bonnes odeurs des andouillettes et autres plats, le moral et les acheteurs étaient moins au beau fixe lors de ce dernier marché avant Noël.
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