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les centres médicaux de garde sur le point de fermer

Le département du Var dispose de dix centres médicaux de garde qui assurent en permanence des soins non vitaux, en dehors des horaires et jours d’ouverture traditionnels des cabinets de ville. Si jusqu’à présent, un patient pouvait s’y rendre sans passer par la case « 15 », la règle change le 21 décembre. obliger les patients à composer le 15 être régulé, c’est-à-dire orienté, ou non, vers un centre médical (même si la porte de ce dernier est juste à côté de celle des urgences).

Rémunération limitée pour les médecins

Si cette nouvelle règle a été mise en place pour limiter les abus, ainsi que permettre une meilleure rémunération des praticiens, elle n’est pas sans conséquences pour les patients et les médecins. “Sur les 10 000 patients en moyenne que nous recevons chaque année, très peu sont effectivement envoyés par le Samu. » résume le tout Dr William Bouriauxprésident de l’association qui gère le centre médical de garde de Brignoles.

Ces trois collègues et lui assurent des gardes de nuit, week-end et jours fériés, bénévolement, en plus de leur journée « classique ». Toutefois, s’ils continuent d’accueillir à partir du 21 décembre des patients qui ne sont pas réglementés, ils ne bénéficieront plus d’une rémunération légèrement plus élevée. » Il n’y a plus de candidats pour assurer des gardes pour voir trois ou quatre patients dans ces conditions.» résume le docteur Bouriaux.

Le médecin souligne également le risque de tensionet même de la violence de la part de patients qui pourraient ne pas comprendre ou accepter le nouveau dispositif. “Le MMG est à un couloir de la salle d’urgence. Et du jour au lendemain, on va dire aux gens, il faut appeler le 15 avant qu’on se voie. Ce n’est pas possible» conclut-il.

Reportage du 15 : « On ne voit pas trop à quoi ça sert, à part boucher le système »

La tutelle n’est pas encore en mesure de donner des chiffres sur le nombre d’appels supplémentaires que devra donc absorber le centre 15 du Var. Qu’importe, puisque la situation est déjà extrêmement tendue. “Nous recevons déjà 7 % d’appels en plus chaque année, sans ressources supplémentaires. Nous traitons déjà plus d’appels que dans les Alpes-Maritimes mais avec moins de médecins. C’est catastrophique ! L’agence régionale de santé ne nous entend pas. C’est un risque pour les patients car c’est une perte de chance pour ceux qui ont réellement besoin de soins urgents. Et c’est aussi une démotivation totale des régulateurs dont les conditions de travail vont encore se dégrader. Plus aucun médecin volontaire pour faire la régulation au Samu. On ne voit pas vraiment à quoi ça sert, à part étouffer le système.» s’emporte le docteur Christophe Landrieux, médecin généraliste et président de l’association des médecins libéraux régulateurs du 15.

Le conseil de l’Ordre des médecins du Var, chargé de recevoir les horaires des centres médicaux de garde dans ces Ehpad, indique à Bleu Provence «que les tableaux de service ne sont plus remplis à partir du 21 décembre“ce qui veut dire qu’à l’heure actuelle, tous les MMG sont concernés par cette fermeture.

Meilleure sensibilisation des patients

Le conseil de l’ordre a également demandé un moratoire de quelques mois jusqu’à ce que le centre 15 puisse évoluer selon les besoins réels. Dans le domaine médical, on est néanmoins alerté recours aveugle aux services d’urgence et aux médecins. “Il faut que les gens comprennent qu’on n’essaye pas d’aller chez le médecin le soir parce qu’on a une fièvre à 38°, le nez qui coule ou parce qu’on a une otite qui dure depuis quelques jours.» souligne le Dr Alliot. Ce dernier, également membre du conseil de l’ordre, s’étonne que “les tutelles ne parlent pas du tout d’éducation, ni d’information des patients sur le sujet« .

 
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