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Les « supermédicaments » de perte de poids tels qu’Ozempic peuvent nuire au cœur

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Les médicaments amaigrissants tels qu’Ozempic et Wegovy, connus pour leur action en tant qu’agonistes des récepteurs GLP-1, sont salués pour leurs effets immédiats sur la santé métabolique. Cependant, des études récentes révèlent des effets indésirables sur la masse musculaire cardiaque, même si les implications à long terme restent floues. Cette découverte soulève cependant des questions sur la sécurité de ces traitements pour les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires.

Les agonistes des récepteurs GLP-1, tels que le sémaglutide, imitent une hormone qui stimule la production d’insuline, réduisant ainsi la glycémie et l’appétit. Ils sont approuvés pour traiter le diabète de type 2 et aider à la gestion du poids, tout en offrant des avantages cardiovasculaires importants, notamment en réduisant le risque d’événements cardiovasculaires majeurs. Cependant, peu de recherches ont porté sur l’impact de ces médicaments sur le tissu cardiaque, constitué de muscles spécifiques essentiels au pompage du sang.

Il était donc pertinent, face à l’utilisation croissante de ce type de médicament, d’explorer pourquoi ces recherches font défaut et de tenter de combler ces lacunes. En ce sens, l’Université de l’Alberta, qui a récemment mené une étude visant à administrer du sémaglutide à des souris saines et obèses, a révélé une diminution notable de la masse et de la taille des cellules du muscle cardiaque. Bien que ce phénomène ait été observé sans altération de la fonction cardiaque globale, l’étude n’indique pas si cette absence d’altération se maintient ou non à long terme.

Effets inattendus

Les résultats de cette expérience sur des souris ont été corroborés par des tests in vitro sur des cellules humaines, où une réduction similaire de la taille des cardiomyocytes a été observée. Ces résultats indiquent un effet spécifique du sémaglutide sur les cellules cardiaques, indépendant des variations de poids. Cela suscite des inquiétudes quant aux effets potentiels à long terme chez l’homme, où une telle réduction pourrait s’avérer préjudiciable, en particulier pour les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires existantes.

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A gauche, cardiomyocytes du ventricule gauche de souris n’ayant pas reçu de traitement au sémaglutide. À droite : cardiomyocytes de souris traitées au sémaglutide. © Martens et al., The Lancet, 2024

Les experts de l’American Heart Association soulignent donc la nécessité d’une évaluation rigoureuse des effets des agonistes du GLP-1 sur la santé musculaire. Ils appellent à des études plus objectives pour bien comprendre l’impact de ces médicaments sur la structure et la fonction cardiaque, comme l’indiquent les recherches menées par l’organisation récemment publiées dans leur revue. Circulation.

Bien que la réduction de la masse cardiaque puisse être bénéfique en présence de stimuli pro-hypertrophiques, elle pourrait avoir des conséquences négatives en l’absence de ces facteurs. Les recherches futures pourraient donc se concentrer sur l’évaluation de la capacité d’interventions telles que l’alimentation ou l’exercice physique à compenser ces pertes, comme cela semble être le cas pour la masse musculaire squelettique, affirment les chercheurs.

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Vers une meilleure compréhension des risques

Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que les personnes souffrant d’atrophie musculaire ou de maladie cardiovasculaire pourraient courir un risque accru avec l’utilisation de médicaments comme Ozempic. Par conséquent, les chercheurs affirment dans leur article qu’il est essentiel d’évaluer soigneusement la structure et la fonction cardiaques dans les études cliniques actuelles et futures afin de garantir la sécurité des traitements.

Même si les médicaments GLP-1 continuent de susciter l’intérêt pour leurs bienfaits métaboliques, la prudence reste de mise et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour garantir que ces traitements ne compromettent pas la santé globale des patients.

Source : The Lancet
 
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