SANTÉ. L’Agence régionale de santé (ARS) Grand Est a annoncé que le moustique tigre, qui poursuit son invasion de la France métropolitaine en direction du nord, avait été détecté cet été à Langres, dans la commune de La Trincassaye. Les Langrois sont invités à la vigilance. Explications.
Le moustique tigre ne connaît pas les frontières administratives. L’insecte, de son nom scientifique Aedes albopictusest une espèce tropicale originaire d’Asie du Sud-Est. Nocif (ses piqûres sont douloureuses), le moustique tigre est surtout connu pour être vecteur de maladies comme la dengue, le chikungunya et le Zika. La lutte contre sa prolifération est donc un véritable enjeu de santé publique.
L’espèce est en effet extrêmement envahissante et a conquis depuis plusieurs décennies de nouvelles régions du globe. Ces dernières années, elle s’est progressivement implantée en France métropolitaine. Identifiée en Côte-d’Or l’été dernier, sa présence dans le Pays de Langres semblait n’être qu’une question de temps. C’est certain depuis cet été. Dans un communiqué publié le 14 novembre, l’Agence régionale de santé (ARS) Grand-Est confirme la présence du moustique tigre à Langres : « Suite à la détection de sa présence à Langres en août 2024, dans le cadre du suivi de réseau de pièges et recevant un signalement citoyen positif, l’ARS classe désormais le département de la Haute-Marne comme zone colonisée par le moustique tigre.”
Le quartier Trincassaye infecté
C’est plus précisément dans le quartier de La Trincassaye que l’insecte a été détecté : « En raison d’un signalement citoyen positif au moustique tigre sur la commune de Langres, située à proximité d’un piège également positif, l’ARS Grand Est a procédé à un dépistage. enquête pour vérifier sa présence avec la mise en œuvre d’actions préventives ainsi que de mesures d’élimination des gîtes larvaires. Cette investigation, réalisée le 6 septembre 2024, dans le quartier de la rue de la Liberté, par un opérateur habilité par l’ARS, a permis de confirmer sa présence sous forme larvaire et adulte dans une zone de 300 mètres autour du signalement. .
« Personnellement, je n’ai pas vu de moustique tigre, mais certains voisins m’en ont parlé », témoigne Gérard Delaunay, figure historique du quartier Trincassaye. « Il y a bien eu des prélèvements dans l’eau stagnante d’un regard. D’après ce qu’on m’a dit, en fait, le résultat était positif. Outre sa densité résidentielle, la banlieue abrite également le centre social M2K et surtout l’Ehpad La Trincassaye, où le problème de santé publique semble plus important.
Nathalie Wanham, cheville ouvrière associative des résidents de l’établissement et elle-même résidente du quartier, se veut cependant rassurante : « Nous n’en avons vu aucun à l’Ehpad, et il n’y a pas eu de maladie liée à cette créature. Il n’y avait pas de souci particulier. Personnellement, je n’en ai pas vu non plus, mais il y avait beaucoup plus de moucherons que d’habitude dans le quartier.
Opérations de sensibilisation
Les habitants restent donc plutôt calmes. L’ARS les invite cependant à mettre en œuvre quelques mesures préventives bénéfiques : vider complètement, à l’intérieur comme à l’extérieur, les récipients contenant de l’eau stagnante (très appréciée du moustique tigre pour pondre ses larves), veiller à boucher les ouvertures des récipients de récupération des eaux de pluie et à les récupérer. débarrasser des contenants inutilisés.
L’ARS Grand Est qui donnera prochainement des suites à ce repérage au printemps prochain : « Au printemps 2025, des interventions de sensibilisation et de lutte seront mises en œuvre, en lien avec la mairie de Langres, dans les zones où le moustique tigre est présente. afin de limiter sa prolifération. Le réseau de pièges à nidification sera également redéfini afin de suivre la dispersion de l’espèce au sein de la ville.
Caroline du Nord
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