Contexte et objectif
Le manque de preuves dans un contexte clinique de routine a limité l’adoption généralisée des biosimilaires de l’adalimumab dans le traitement du psoriasis. Cette étude a comparé la persistance et l’innocuité des biosimilaires de l’adalimumab à celles d’Humira dans le traitement du psoriasis.
Méthode
Nous avons mené une étude de cohorte auprès de nouveaux utilisateurs courants en utilisant les données du SNDS, du registre des produits biologiques et immunomodulateurs de l’association britannique des dermatologues (BADBIR) et du registre espagnol des traitements du psoriasis systémique (BIOBADADERM). Les patients naïfs d’adalimumab commençant des biosimilaires d’adalimumab (nouveaux utilisateurs) ont été comparés aux nouveaux utilisateurs d’Humira. Les patients passant d’Humira à des biosimilaires (changeurs) ont été comparés à ceux qui ont continué le traitement par Humira. Les patients ont été appariés selon un rapport 1:1 en fonction de la durée de leur exposition antérieure à l’adalimumab afin de créer des cohortes de taille égale d’utilisateurs de biosimilaires et d’Humira. Les critères d’évaluation secondaires comprenaient l’arrêt du traitement et les événements indésirables graves (EIG). Les rapports de risque (HR) ont été calculés à l’aide des modèles de Cox. Des méta-analyses utilisant des modèles à effets aléatoires ont été réalisées pour combiner les résultats de 3 bases de données.
Résultats
7 387 nouveaux utilisateurs de biosimilaires et 3 654 changeurs ont été appariés et comparés aux utilisateurs d’Humira. Aucune différence n’a été trouvée entre les utilisateurs de nouveaux biosimilaires et d’Humira en ce qui concerne l’arrêt du traitement toutes causes confondues (HR : 0,99, IC à 95 % : 0,94-1,04). Le passage d’Humira à des biosimilaires était associé à un taux d’arrêt plus élevé que le maintien du traitement par Humira (HR : 1,35, IC à 95 % : 1,19-1,52). Des résultats similaires ont été observés en cas d’arrêt du traitement pour cause d’inefficacité ou d’effets indésirables. Les risques d’EIG étaient similaires entre les nouveaux utilisateurs de biosimilaires et les nouveaux utilisateurs d’Humira (rapport d’incidence IRR : 0,91, IC à 95 % : 0,80-1,05) ou entre les changeurs et les changeurs. utilisateurs continus d’Humira (IRR : 0,92, IC à 95 % : 0,83-1,01).
Conclusion
Les biosimilaires de l’adalimumab peuvent être considérés comme des alternatives viables à Humira pour les nouveaux patients, avec une efficacité et une sécurité comparables. Cependant, en raison du risque plus élevé d’arrêt du traitement, les patients passant d’Humira à des biosimilaires peuvent nécessiter une surveillance et un soutien plus étroits.
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