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Les femmes en mouvement. C’est le nom d’un programme de recherche du laboratoire Move (Mobilité, vieillissement et exercice), porté par la chaire sport et santé en lien avec l’Université de Poitiers et la Fondation Universitaire de Poitiers. Son objectif est d’étudier les effets de l’activité physique sur le système cardiovasculaire des femmes, selon les différentes étapes de leur vie.
Dans ce contexte, une équipe de trois chercheurs s’intéresse particulièrement à la période de la ménopause. Une thématique peu développée dans la littérature scientifique alors que près de 14 millions de Françaises sont concernées par ce changement hormonal selon l’Inserm. « Seulement 1 % des études en sciences du sport sont consacrées aux femmes ménopausées »se souvient Carina Enea, maître de conférences en physiologie de l’exercice à Poitiers, qui travaille avec Nathalie Delpech, sa collègue, et Morgane Le Bourvellec, doctorante.
« Une femme sur trois meurt d’une maladie cardiovasculaire »
Les trois chercheurs sont déjà conscients de la prévalence des maladies cardiovasculaires chez les femmes. « C’est la première cause de mortalité féminine : une femme sur trois en décède, l’accident vasculaire cérébral étant le principal responsable, touchant une femme sur quatre »souligne Carina Enea. Et si cette population est plus exposée, c’est en raison d’un changement d’habitudes de vie. « Les femmes consomment plus d’alcool, fument davantage, sont plus stressées et plus inactives. »
Chez les femmes d’âge moyen, l’apparition de symptômes (bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, problèmes de sommeil, anxiété…) augmente également le risque de développer une hypertension artérielle ou une maladie cardiovasculaire. « Pour ces femmes, adopter un mode de vie actif est essentiel et peut améliorer leur qualité de vie.insiste l’enseignant-chercheur. Il est important d’accompagner les femmes les plus inactives afin qu’elles puissent augmenter leur niveau d’activité physique. »
En ce sens, l’équipe du laboratoire Move continue de recruter des femmes volontaires, âgées de moins de 70 ans, ménopausées, essoufflées lors des efforts quotidiens et sans pratique sportive régulière. Le Dr Barnabas Gellen, cardiologue à la polyclinique Elsan de Poitiers et impliqué dans ce projet de recherche, leur réalise un bilan cardiovasculaire approfondi. De plus, les participants suivent des séances d’exercices dispensées par des professionnels de l’activité physique adaptée du réseau Sport santé 86. « L’objectif est de leur permettre de sortir de la spirale du déconditionnement. »
Abaisser la tension artérielle
Lors de sa thèse, Morgane Le Bourvellec a démontré que “Tous les types d’exercices comme le Pilates, la marche rapide ou le vélo sont efficaces pour faire baisser la tension artérielle des femmes”livre Carina Enea. Le renforcement musculaire est également très bénéfique pour les femmes ménopausées. Et les femmes qui ont des bouffées de chaleur ou des sueurs nocturnes « Réagissez mieux à ces exercices ». Ce qui lui fait dire : « Il n’est jamais trop tard pour démarrer une activité. »
Pour participer au programme : [email protected] ou 05.49.45.37.72.
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