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Prévention de la cardiotoxicité des anthracyclines : essai SARAH

Le procès SARAHD’après la présentation « Effets du Sacubitril-Valsartan sur la prévention de la cardiotoxicité chez les patients à haut risque subissant une chimiothérapie aux anthracyclines » – Marcely Gimenes Bonatto, Université de São Paulo à Curitiba, Brésil.

Message clé

Un médicament contre l’insuffisance cardiaque largement utilisé, le sacubitril/valsartan, a été associé à un risque plus faible de lésion myocardique par rapport au placebo chez les patients cancéreux à haut risque traités par chimiothérapie pour insuffisance cardiaque. anthracycline.

Introduction

Les effets du sacubitril/valsartan (ARNi) sur la cardiotoxicité induite par les anthracyclines sont inconnus. Des études expérimentales suggèrent une cardioprotection potentielle. Les auteurs ont testé l’hypothèse selon laquelle le Sacubitril-Valsartan est efficace pour réduire la cardiotoxicité chez les patients à haut risque recevant une chimiothérapie à base d’anthracycline (ATN).

Méthode

L’étude SARAH est un essai prospectif, randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo. Cent quatorze patients à haut risque définis par des taux de troponine dépassant le 99e percentile pendant le traitement des MTN ont été inclus. Les participants ont été randomisés selon un rapport 1:1 pour recevoir soit du Sacubitril-Valsartan, soit un placebo pendant 6 mois, avec une dose cible de 97/103 mg deux fois par jour. Les évaluations comprenaient des tests de biomarqueurs, des évaluations échocardiographiques et une IRM cardiaque. Une taille d’échantillon de 100 patients a été calculée sur la base de taux d’événements estimés à 35 % dans le groupe placebo et à 12 % dans le groupe Sacubitril-Valsartan, avec une puissance de 80 % et un taux d’erreur de type I de 0,05.

  • Principaux critères de jugement : l’incidence des patients présentant une réduction de plus de 15 % de la déformation longitudinale globale (GLS) du ventricule gauche (VG) après 6 mois.
  • Critères secondaires : changements dans les biomarqueurs, GLS, fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG), diamètres ventriculaires, matrice extracellulaire, fibrose interstitielle et événements indésirables entre le départ et le suivi à 6 mois.

Résultats

Parmi les patients, 90 % étaient des femmes, 92 % étaient de race blanche, l’âge moyen était de 51,7 ± 11,6 ans et 64 % présentaient au moins une comorbidité. La dose d’ATN était de 244 ± 40,5 mg/m2. Le GLS et la FEVG de base étaient respectivement de -20,1 % (-15,5 % à -29 %) et 64 % (53,1 % à 79,2 %). Le critère d’évaluation principal a été atteint chez 7,1 % des patients recevant de l’ARNi, contre 25 % dans le groupe placebo (rapport de risque : 0,23 ; intervalle de confiance à 95 % [IC]0,07 à 0,75 ; PTableau 1). Le groupe Sacubitril-Valsartan a amélioré le GLS de 2,5 %, tandis que le groupe placebo a connu une baisse de 7,6 % (p = 0,015).

Après 6 mois, la FEVG évaluée par IRM a augmenté de 0,19 % dans le groupe Sacubitril-Valsartan et a diminué de 3,47 % dans le groupe témoin (p=0,01). Les variations de la FEVG, du volume TD et du TS évaluées par IRM et échocardiographie sont présentées dans le Tableau 2.

Tableau 1 : incidence de patients présentant une réduction de plus de 15 % de la contrainte longitudinale globale (GLS) du ventricule gauche après 6 mois (critère principal)

Tableau 2 : modification de la FEVG, du volume télédiastolique et télésystolique du VG au cours du suivi (un des critères d’évaluation secondaires)

Concernant les effets secondaires, davantage de patients du groupe Sacubitril-Valsartan souffraient d’hypotension artérielle et présentaient une augmentation du potassium sérique.

Conclusion

Dans la discussion, le Dr Bonnie Ky souligne qu’il faudra confirmer ces résultats sur une large population. Cela indique que le dysfonctionnement ventriculaire gauche était significatif dans cette étude à 24 semaines (FEVG). L’essai SARAH est la première étude à montrer le potentiel cardioprotecteur de l’ARNi chez les patients à haut risque recevant un traitement par ATN. Le dysfonctionnement ventriculaire évalué par la réduction du GLS VG était significativement inférieur chez les patients recevant Sacubitril-Valsartan que chez ceux recevant le placebo.

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