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Six consultations avant le bon diagnostic

Les cas de pneumonie atypique sont en hausse au Québec et la Côte-Nord ne fait pas exception. Parfois mal diagnostiqués, les enfants atteints doivent se rendre aux urgences plus d’une fois pour comprendre ce qui se passe.

C’est le cas d’Amélie Emond Tremblay, une résidente de Baie-Comeau, qui allègue avoir consulté les urgences de Baie-Comeau et de Forestville six fois sur une période de six semaines, du 19 septembre au 1er septembre.est Novembre.

À chaque fois, elle a été renvoyée chez elle avec sa fille Clara, 4 ans, avec « un mauvais diagnostic », dit-elle.

Fièvre supérieure à 40 degrés, saignements de nez durant plus de deux heures, toux, fréquence cardiaque supérieure à la normale, difficultés respiratoires et même détresse respiratoire font partie de la liste des symptômes dont Clara a souffert pendant ces six semaines.

Mme Emond-Tremblay a déclaré au Maniaque ne comprenant pas pourquoi elle partait la plupart du temps « dans le néant » lors de ses visites médicales.

« Ce qui m’a le plus énervée, c’est que nous n’avons pas approfondi l’enquête lors de ma cinquième visite et que nous avons dû nous rendre à une sixième », raconte la mère épuisée. « Que se serait-il passé si j’avais écouté le dernier médecin qui m’avait dit que ce n’était qu’un virus ? » se demande-t-elle avec émotion.

Chronologie des événements

18 septembre

Clara et sa mère se rendent à l’urgence de l’hôpital Le Royer de Baie-Comeau tard en soirée. La jeune fille en est à son quatrième jour de fièvre. Après huit heures d’attente, la mère décide de partir sans consulter un médecin pour aller se reposer.

19 septembre

Clara et sa mère se sont rendues à l’urgence de l’hôpital de Baie-Comeau une deuxième fois dans la nuit puisque l’enfant saignait du nez depuis deux heures et demie et qu’elle en était à son cinquième jour de fièvre. Selon la mère, on lui dit qu’elle peut donner du Tylenol et de l’Advil à sa fille et revenir s’il n’y a pas d’amélioration dans les 72 heures.

22 septembre

L’état de Clara ne s’améliore pas. Ils reviennent consulter les mêmes urgences. L’enfant passe une radiographie de ses poumons et le médecin de garde diagnostique une pneumonie. On lui prescrit un antibiotique appelé Amoxicilline pendant sept jours.

22 octobre

Mme Emond Tremblay décide de se rendre à l’urgence de Forestville puisque la toux de sa fille ne s’améliore pas et que la fièvre est revenue depuis quatre jours. Selon elle, le médecin lui aurait dit la dernière fois qu’il ne s’agissait pas d’une pneumonie, mais plutôt d’une bronchite après analyse des radiographies. Le médecin aurait déclaré que Clara souffrirait actuellement d’une pneumonie après une deuxième radiographie. On lui dit que l’enfant a également une otite. Ils repartent avec une prescription d’antibiotique appelé Clavulin pour une durée de sept jours.

27 octobre

La fièvre de Clara n’a jamais cessé depuis sa dernière visite le 22 octobre. Elle retourne aux urgences de Baie-Comeau et l’état de sa fille est « au pire ». Sa mère se souvient qu’elle avait un pouls de 140 bpm et qu’elle avait du mal à respirer avec un tirage respiratoire. «Le médecin me dit qu’on n’a pas besoin de faire de radiographie puisque, le 22 octobre, il n’y a pas eu de pneumonie et il ajoute qu’elle n’a pas d’otite», explique Amélie Emond Tremblay. On lui dit qu’il s’agit probablement d’un virus et que c’était probablement aussi un autre virus lors de sa visite à Forestville. Elle quitte l’hôpital avec une ordonnance pour une pompe Ventolin et une inquiétude encore plus grande qu’à son arrivée.

1est Novembre

L’état de Clara est « encore pire que celui du 27 octobre », se souvient la mère. Elle se rend à Forestville et se souvient que sa fille respirait « très, très vite ». «Je me souviens de la panique du personnel», raconte-t-elle. « Ils l’ont rapidement placée dans une chambre avec de l’oxygène et une solution », ajoute Mme Emond Tremblay. « On m’a dit qu’il était temps pour moi de venir la voir parce qu’elle n’allait vraiment pas bien. Je me souviens de la colère que j’ai ressentie en entendant cette phrase après mes six visites infructueuses », conclut-elle.

Clara a finalement été transférée à Baie-Comeau où elle a été hospitalisée pendant quatre jours. Le diagnostic de pneumonie atypique a finalement été posé. À sa sortie, on lui a prescrit de l’azithromycine et du cefprozil. Aujourd’hui, Clara va bien, révèle sa mère, heureuse de voir sa fille se remettre sur les rails.

Un test PCR accessible sur la Rive-Nord

« L’analyse de la pneumonie à Mycoplasma est disponible dans les laboratoires de Sept-Îles et de Baie-Comeau via un instrument acquis lors de la pandémie », divulgue la Direction adjointe des communications et des affaires publiques du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Saguenay– Lac-Saint-Jean (CIUSSS) au journal Le Manic.

En plus d’être accessible dans la région, l’analyse est réalisée dans un délai de 90 minutes à l’ouverture des laboratoires.

Cette maladie n’étant pas à déclaration obligatoire, il n’est pas possible de savoir combien de tests ont été effectués et combien d’entre eux ont été déclarés positifs dans la région.

Au CISSS de la Côte-Nord, nous n’avons pas pu répondre si les médecins des établissements se sont tournés vers ces tests lorsqu’ils ont reçu un diagnostic de pneumonie.

 
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