En analysant les images obtenues à partir d’une biopsie, ce programme expérimental identifie la présence de certaines maladies en quelques minutes au lieu de plusieurs heures.
C’est à cela que devrait servir principalement l’intelligence artificielle. Dans une étude publiée en novembre 2024, des chercheurs de l’Université de Washington montrent comment leur modèle, basé sur le deep learning, accélère considérablement le diagnostic médical de maladies graves.
Cette intelligence artificielle (IA) obtient non seulement des résultats corrects, mais elle fonctionne également plus rapidement que n’importe quel modèle précédent du même type. ” Je crois que nous disposons désormais d’un moyen d’identifier les maladies et les tissus qui est plus rapide et plus précis que celui des humains. », se réjouissent les auteurs de cet ouvrage.
« Cela pourrait révolutionner ce type de médecine »
Concrètement, ce modèle permet d’analyser des images du corps obtenues après une biopsie, qui consiste à prélever un très petit échantillon d’un organe. C’est ainsi que l’IA a été formée : avec des centaines d’images provenant d’études épigénétiques antérieures réalisées par cette même équipe, qui contenaient des signes de maladies déjà identifiés dans les tissus des reins, des testicules et des ovaires de rats et de souris. Les chercheurs ont également ajouté, dans le processus de formation, des images gigapixels (très haute définition pour une grande précision) de signes de cancer du sein et de métastases.
Les résultats ont été si concluants que l’IA a détecté des tissus cancéreux en quelques minutes seulement, alors qu’il faut plusieurs heures à l’homme, l’utilisation de microscopes et une validation mutuelle entre spécialistes. L’IA était même capable de fournir un diagnostic lorsque des équipes humaines entraient en touche. Bien entendu, un diagnostic n’est pas qu’un résultat et le rôle du médecin reste essentiel dans son interprétation ; mais le temps gagné pour les soins aux patients pourrait être colossal.
« Ce programme d’apprentissage profond basé sur l’IA s’est avéré très, très précis dans l’examen de ces tissus », indique Michael Skinner, biologiste et co-auteur de ces travaux. ” Elle pourrait révolutionner ce type de médecine, tant pour les animaux que pour les humains, en facilitant ce type d’analyse. « . Un tel modèle pourrait être appliqué à n’importe quelle maladie pour laquelle il existe une base de données suffisante pour alimenter une IA. Selon les auteurs, cela serait particulièrement utile pour les maladies génétiques.
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