Prévention du papillomavirus : parlez-en à votre pharmacien
Les HPV ou papillomavirus humains sont des virus particulièrement courants, extrêmement contagieux et qui nous concernent tous. Comme l’indique l’Institut National du Cancer (INCa), « si les infections à HPV disparaissent généralement en quelques mois, une faible proportion peut persister et évoluer vers un cancer. » Ils sont ainsi responsables chaque année en France de 6 400 nouveaux cas de cancers anogénitaux et ORL. Des tumeurs induites par une infection qui peuvent, pour certains, être évitées grâce à des méthodes de prévention, comme la vaccination et le dépistage.
« Nous avons diffusé l’information aux familles, qui ont donné leur accord ou non. Pour qu’un enfant soit vacciné, il faut l’accord des deux parents », explique Marie-Pierre Leclère-Guillomo, directrice du collège. Ainsi, à Yvon-Delbos, près d’un tiers des effectifs concernés sont passés entre les mains des équipes médicales du Conseil départemental et ont reçu une première injection. La seconde est prévue pour juin.
Dans les établissements scolaires
Cette campagne est menée d’une part par le Département, qui gère 18 collèges, et d’autre part par la clinique Pasteur de Bergerac, qui en gère 23 autres. Elle s’effectue donc au sein des écoles elles-mêmes, à l’infirmerie, si elle le permet, ou dans des salles de classe équipées, comme ici à Montignac-Lascaux. Une partie de l’espace est devenue une salle de consultation, isolée des regards, dans laquelle des infirmières effectuent des injections, le reste de la classe servant de salle d’attente ou de repos.
« Il y a 6 400 nouveaux cas de HPV par an »
« Nous allons récupérer les élèves dans leurs classes. Ils attendent leur tour, se font vacciner et restent une quinzaine de minutes avant de retourner en classe », raconte Agnès Mahiddine, infirmière scolaire. Chez les jeunes, les avis sont partagés. Certains avaient peur de l’injection, d’autres étaient plus calmes, mais, selon les infirmières : « Ils sont tous au top, ils posent des questions quand ils ne savent pas et, surtout, ils se soutiennent. »
Premiers rapports
Selon l’Agence régionale de santé (ARS), 17 % des adolescents de 12-13 ans sont vaccinés. « Il y a 6 400 nouveaux cas de VPH par an. Le virus est contracté lors des rapports sexuels. C’est pour cela qu’on essaie de vacciner avant les premières relations, et de se concentrer sur les classes de 5e”, confie Didier Couteaud, directeur de l’ARS en Dordogne. Il compte systématiser ce système dans les années à venir, pour tenter d’atteindre une couverture maximale, sachant qu’une vaccination à 90% est recommandée pour éradiquer le virus.
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