Les croyances contre la vaccination semblent avoir peu d’impact au Nouveau-Brunswick, malgré les récentes épidémies de rougeole et de coqueluche. Les taux de vaccination des étudiants de la province restent stables.
Le ministère de la Santé a déclaré une éclosion de coqueluche en août dans toute la province, puis une éclosion de rougeole le 1er novembre dans la zone 3 (Fredericton et la Vallée).
« Nous savons que des taux de vaccination plus élevés pour chaque maladie évitable diminuent la probabilité d’épidémies », explique Sean Hatchard, responsable des communications du ministère.
Il ne semble cependant y avoir aucun lien entre l’évolution du taux de vaccination des étudiants de la province et ces éclosions.
Peu d’objections
Les enfants qui entrent à l’école maternelle au Nouveau-Brunswick doivent fournir une preuve d’immunisation contre les maladies suivantes : diphtérie, tétanos, polio, coqueluche, rougeole, rubéole, oreillons, varicelle et infection à méningocoque.
Le pourcentage de ceux qui satisfaisaient aux exigences de vaccination était de 72 % au cours de l’année scolaire 2023-2024. Il était de 74 % un an plus tôt, mais de 60 % trois ans auparavant, selon le ministère de la Santé.
Le taux global d’objections parentales était de 0,2 % en 2023-2024, une statistique à peu près stable depuis 2020-2021.
Concernant la rougeole, 91% des élèves de maternelle avaient une vaccination à jour en 2023-2024. Un peu plus de la moitié des autres avaient oublié leur dernière dose.
Concernant la coqueluche, 77 % des élèves de maternelle avaient une vaccination à jour en 2023-2024. La plupart des autres n’avaient pas reçu leur dose de rappel à l’âge de 4 ans.
Le ministère de la Santé met également en œuvre des programmes de vaccination pour les élèves de 7e année.
Le pourcentage de ceux qui ont reçu le vaccin contre la coqueluche en 2023-2024 était de 78 %. Il était de 83 % l’année scolaire précédente et de 87 % trois ans auparavant.
Le taux était particulièrement élevé dans la zone 6 (Bathurst et Péninsule acadienne) en 2023-2024 : 86 %. C’est pourtant dans ce dernier pays que l’épidémie de coqueluche a débuté en juin.
Des croyances inquiétantes
Les croyances opposées aux vaccins, circulant notamment sur Internet, inquiètent néanmoins les autorités sanitaires du Nouveau-Brunswick.
Le Réseau de santé Vitalité et Santé publique Nouveau-Brunswick participent par exemple à la Semaine Ensemble contre la désinformation qui se tient du 12 au 17 novembre.
« La désinformation constitue un réel danger pour la santé de nos communautés. Il est essentiel de fournir à la population une information vérifiée et fiable pour l’aider à prendre des décisions éclairées », a déclaré la directrice générale de l’organisme, France Desrosiers.
Pendant ce temps, le gouvernement conservateur de l’Alberta propose de modifier la Charte des droits de sa province au nom de la liberté, y compris le droit de ne pas être forcé de se faire vacciner.
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