Quand tu es petit et que tu es diabétique, les adultes passent leur temps à te dire de faire attention à ceci et à cela, t’empêchant de faire des choses. Alors qu’en fait il n’y a pas de limite, juste des adaptations à la maladie. Terry Bauet, Blésois travaillant à la centrale de Saint-Laurent, fête aujourd’hui ses 26 anse anniversaire, à la date de la Journée Mondiale du Diabète. Lorsqu’on lui a diagnostiqué un diabète de type 1 (une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque les cellules bêta du pancréas) alors qu’il avait 8 ans, il n’en savait rien. Mais il a appris à vivre avec normalement et a toujours fait du sport. Il en a essayé plusieurs avant de se tourner vers le badminton, avec succès puisqu’il est classé 89e.e Français en 2023.
Le plus gros risque : le mal de l’altitude !
« J’aime me lancer des défis, j’ai parcouru le Danemark à vélo avec des amis. Cette année, j’avais aussi envie d’en savoir plus sur ma maladie, sur la façon dont mon corps réagit. Il y a des diabétiques qui gravissent le Mont Blanc ; sur le Kilimandjaro il y en a moins, sans être accompagné par quelqu’un qui s’y connaît en diabète, je n’en ai pas trouvé. » Terry a donc créé une association, Diabsport, collecté 70 % du coût de son voyage et s’est envolé pour la Tanzanie fin juillet.
« Je voulais aller jusqu’au bout et me débrouiller seul, quoi que je parvienne à faire. J’avais simplement un guide (obligatoire) et une équipe qui suivait pour affaires. Nous devions faire la montée du lundi au dimanche, le vendredi midi j’étais de retour à mon hôtel ! Nous avons passé un moment extraordinaire ! » Les Blésois arrivent au bout de 5 895 m, sans problème. « Niveau moral, c’était difficile, surtout le dernier après-midi où il fallait faire 6 km avec 1 300 mètres de dénivelé positif. Nous avons 50% d’oxygène en moins et tout est très lent, chaque effort est un défi, même boire… Mais ce fut une expérience incroyable ! »
30.000
C’est le nombre d’enfants et adolescents de moins de 15 ans atteints de diabète de type 1 en France, avec environ 3 000 nouveaux cas chaque année. L’incidence du diabète a presque doublé en 15 ans. Trois symptômes doivent vous amener à consulter : des urines abondantes, une énurésie nocturne et une soif excessive.
Le plus grand risque auquel Terry était confronté était, comme pour tout le monde, le mal de l’altitude. Concernant sa maladie, il a souffert d’hypo et d’hyperglycémie, mais rien d’inquiétant. Mieux encore, il notait tout dans des cahiers, heure par heure : comment son corps réagissait, au repos, pendant les repas, quelles doses d’insuline il prenait. « J’ai remarqué que le taux de sucre dans le sang augmente beaucoup avec l’altitude. Je dois maintenant analyser mes données, je vais les communiquer à mon diabétologue, et je veux faire un film. Mais je viens de devenir papa, je n’ai pas encore eu le temps ! »
Terry n’est pas encore équipé d’un pancréas artificiel, c’est lui qui dit d’envoyer ou d’arrêter l’insuline à sa pompe. « Mais j’ai un capteur de glycémie en continu, ça aide beaucoup, quand j’étais petite je me piquais le doigt… »
L’association Bonobolus l’a invité à son assemblée générale du dimanche 17 novembre afin qu’il puisse parler de sa merveilleuse aventure avec les familles de diabétiques. Et son incroyable gestion quotidienne de la maladie. « Il n’y a vraiment aucune limite ! » »
Une campagne nationale
> L’Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD) a lancé une grande campagne nationale de communication, par affichage et à la télévision, sur le diabète de type 1. Dans le Loir-et-Cher, c’est l’association Bonobolus, association de parents d’enfants atteints de diabète de type 1, qui a été chargée par l’agence régionale de santé de la relayer, notamment auprès des professionnels de santé. On pourra donc voir les affiches dans leurs bureaux.
> « L’objectif de la campagne est vraiment de faire connaître les symptômes au grand public et d’améliorer les réflexes des professionnels de santé face à ces symptômes. Par exemple, faites une glycémie capillaire ou une glycosurie directement au cabinet pour confirmer immédiatement le diagnostic puis envoyez le patient aux urgences.explain Laure Lesieux and Bénédicte Maurin of Bonobolus. Trop d’enfants arrivent encore en retard et en acidocétose aux urgences, ce qui amplifie les risques de complications à court et à long terme. »
> L’association Bonobolus tiendra son assemblée générale le 17 novembre après-midi, au Pekablok à Blois. « Nous proposons aux enfants 2 heures d’activités parkour/escalade pendant que les parents peuvent se réunir pour l’assemblée générale. »
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